Grande région touristique et sportive, avec notamment le site de La Torche connu des surfeurs, la région de Quimper Cornouaille voit défiler nombre de vans en complément du cortège classique de camping-cars.
Or il apparaît que les stationnements non-autorisés agacent çà et là, comme dans la baie d’Audierne, où les premiers éléments de l’étude sur les difficultés d'accueil des camping-cars ont classé les véhicules habitables dans une catégorie dite de « profiteurs ».
Sur la haute saison, c’est très compliqué avec des situations un peu anarchiques. D’autant que certains usagers sont peu habitués à conduire des camping-cars, ceux qui ont loué pour la première fois notamment. On ne souhaite pas interdite, mais on souhaite orienter, proposer des circuits, donner envie de revenir, explique Roger Le Goff, président de la Communauté de communes du pays fouesnantais.
Pour Mathilde Paillot (destination Quimper Cornouaille), « l’objectif, c’est d’avoir moins de nuisances (déchets, visuel) et de garder cette ressource touristique pour notre territoire ».
Il faut dire qu’ici les camping-caristes représentent 1 % des ressources pour 0,3 % de la fréquentation.
Des projets à Locronan, Pont-L’Abbé…
Supprimer les stationnements anarchiques pour « préserver l’environnement, les paysages, la qualité de vie des résidents comme des touristes » passe par la réalisation d’aires ou l’amélioration d’installations existantes. Tout le monde ne peut que se féliciter de cette orientation. Mais on évoque déjà en coulisses les cas de Locronan et Pont-L’Abbé au cœur du Pays bigouden, avec à chaque fois des liens avec des voies cyclables. Pour les surfeurs, la notion de « camp-glisse » a été effleurée du bout des lèvres. Juste effleurée.
Cette démarche d’uniformisation à l’échelle d’un territoire est pionnière en Bretagne, voire en France.
Il faut donc espérer qu’elle débouchera d’ici trois ans sur une offre réellement améliorée. Et surtout que la chasse au stationnement non autorisée (les panneaux d’interdiction de stationner ont tendance à pousser sur la zone littorale) et celle, ô combien légitime, liée aux incivilités, ne sera pas génératrice de points de friction avec les camping-caristes. Lesquels sont autant soucieux de respecter les règles et de s’honorer de la taxe de séjour éventuelle quand ils utilisent des équipements adaptés pour bien sûr conserver ce qu’ils ont de plus cher : leur liberté.
Clément Mathieu pour Camping-Car Magazine