Le changement climatique a finalement eu raison du moteur thermique, qui vient d'être condamné à mort par les députés lors d'un vote réalisé au Parlement européen de Strasbourg, le 8 juin 2022. Par cette décision, les élus de l'Union européenne ont répondu favorablement à la Convention citoyenne pour le climat qui réclamait une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre pour 2050. Les quinze années s'étalant entre 2035 et 2050 permettant d'épurer le parc des véhicules roulant à l'essence ou au gasoil, voire de le réduire à néant pour le remplacer peu à peu par des véhicules à zéro émission fonctionnant au tout électrique ou à l'hydrogène, jugée comme énergie alternative du futur.
Plus concrètement, à partir du 1er janvier 2035, les industriels du secteur automobile ne pourront plus commercialiser de véhicules animés par un moteur thermique. En revanche, les modèles roulant avec ce type de moteur pourront continuer à circuler.
Les camping-cars également concernés
Cette mesure, qui peut paraître sévère et brutale, concerne toutes les catégories de véhicules, y compris les utilitaires, et donc les camping-cars.
A l'issue du vote des députés européens, Lucien Mathieu, porte-parole pour la France de l’ONG bruxelloise Transport & Environment (T&E) déclarait au journal Le Monde
Ce bannissement total du moteur thermique, en ligne avec les recommandations du GIEC, est notre seule chance de parvenir à nos objectifs climatiques. Il nous permet de réduire notre dépendance au pétrole. Il est bon pour la qualité de l’air – je rappelle que la pollution fait 300 000 morts prématurées par an en Europe.
Mais cette décision va surtout contraindre le secteur industriel automobile à trouver rapidement des solutions de remplacement. Si la plupart des acteurs ont déjà évolué en créant de plus en plus de voitures électriques, les branches spécialisées dans l'utilitaire peinent à sortir des modèles non polluants offrant une grande autonomie. Les utilitaires électriques Ford, Fiat, Mercedes, Volkswagen peinent à atteindre les 400 km à cause du poids des batteries. Un poids qui pénalise fortement le secteur du camping-car dont le PTAC est limité à 3500 kg quand on n'est titulaire que du permis B.
Pour débloquer la situation, il faudra donc absolument que la législation européenne évolue aussi en matière de permis de conduire, cela afin que les futurs camping-cars électriques, dont le poids sera forcément supérieur à 3,5 tonnes, puissent être pilotés par des personnes n'ayant pour permis de conduire que celui de la catégorie B.
Sur le même sujet
>>>Premier essai du Ford E-Transit, un châssis 100% électrique pour les futurs camping-cars
>>>Thor Industrie crée un camping-car électrique prometteur
>>>L'augmentation du PTAC des camping-cars en bonne voie