Dans le Morbihan, le soleil commence tout doucement à décliner sur les façades des immeubles de la place Alsace-Lorraine. Dans le ciel, les mouettes s’expriment par le biais de leurs petits cris aigus. Au centre de la place, les voitures tournent, parfois frénétiquement, afin de trouver un endroit où stationner. Alentour, des étudiants, des couples et des groupes d’amis racontent leurs histoires et refont le monde sur les terrasses des cafés. Bref, ces scènes sont tout simplement le témoignage de la vie ordinaire d’un centre-ville, lors d’un week-end de fin d’été.
Pourtant, il y a pratiquement 80 ans, à la fin de la seconde guerre mondiale, cette place – comme toute la ville, d’ailleurs – n’était plus qu’un vaste champ de ruines. Dans ces heures sombres, Lorient était en effet au centre du conflit puisque les nazis avaient décidé d’y établir leur quartier général pour la “bataille de l’Atlantique” ainsi qu’une grande base de sous-marins. Après avoir été massivement bombardée, la cité portuaire a donc dû se reconstruire totalement après la Libération. Dès l’été 1943, l’architecte et urbaniste Georges Tourry a planché sur ce colossal dossier. Très vite, il est acté que, architecturalement parlant, la ville ne sera pas reconstruite à l’identique. Du coup, au gré des idées des architectes, une ville nouvelle apparaît, avec notamment des jeux d’ombre et de lumière. Surtout, le matériau de ces constructions diffère grandement de ce qui était utilisé jusqu’à présent. Pour répondre à l’urgence, les ouvriers utilisent en effet des éléments préfabriqués et du béton armé. D’ailleurs, l’intérieur de l’église Notre-Dame-de-Victoire – ou église Saint-Louis, située sur la fameuse place Alsace-Lorraine – a été bâti avec ce dernier. Bien entendu, cela change de ce que l’on a l’habitude de voir. Mais les lumières qui se reflètent sur le béton sont absolument sublimes. Les bénitiers en ciment émaillé, les boiseries en teck, les fresques, le revêtement du sol en marbre ou encore les blocs de verre coloré et en béton brut méritent également que l’on s’y attarde.
Une ville moderne tournée vers la mer
Logiquement, Lorient est donc aujourd’hui, et par la force des choses, une ville à l’architecture résolument moderne. La place Aristide-Briand, par exemple, est bordée sur un de ses côtés par une série d’immeubles colorés, construits là où étaient auparavant érigés les remparts de la ville. Pas très loin, la rue du Port, axe historique de la ville, illustre de manière flagrante la diversité des choix architecturaux faits lors de la reconstruction. On y aperçoit des toits plats ou à deux pentes, des encadrements de fenêtres ou encore les claustras des séchoirs à linge. Depuis cette rue, on remarque également, au loin, la Tour de la Découverte, vestige de la Compagnie des Indes qui permettait de guetter le retour des navires au port, tout en surveillant d’éventuelles manœuvres de contrebande sur les côtes de l’île de Groix. Pour s’y rendre, la promenade du Péristyle, qui longe le port, est particulièrement agréable à faire.
La mer n’est jamais très loin à Lorient. Ainsi, l’Enclos du port a longtemps, à l’époque de la Compagnie des Indes également, abrité des cales, des ateliers et bien évidemment des habitations. A l’entrée de l’Enclos, l’hôtel Gabriel a été, pour sa part, le théâtre des ventes aux enchères des marchandises ramenées d’Inde et d’Asie pendant de nombreuses années. A l’opposé de l’Enclos, au sud, la base de sous-marins de Keroman montre et propose tout un tas d’activités liées au secteur maritime, si important dans la vie de la cité. Au programme, plusieurs visites, comme celle du sous-marin Flore et son musée interactif, le musée sous-marin du Pays de Lorient, qui permet de découvrir des vestiges engloutis de la bataille de l’Atlantique, ou encore la Cité de la Voile Eric Tabarly, consacrée au célèbre navigateur en particulier et à la course au large en général.
Enfin, il est aussi possible de réaliser un petit tour de tyrolienne qui, par temps clair, offre la possibilité d’apercevoir Groix et Belle-Ile. D’ailleurs, on vous laisse, on doit justement attacher notre baudrier ! Et rendez-vous à Lorient, bien sûr, ville moderne et maritime par excellence !
ACCUEIL ET STATIONNEMENT
Si la commune de Lorient ne dispose pas d’emplacements dédiés aux camping-cars, il existe tout de même quelques possibilités pour stationner aux abords de la ville. En voici quelques-unes.
Pont-Scorff (56)
A une dizaine de minutes du centre-ville de Lorient, le camping Ty-Nenez propose plusieurs emplacements. Tarifs : - forfait nature, sans électricité, où la nuitée s’affiche entre 14 et 36 €, selon la saison, pour 2 personnes ; - forfait confort, avec l’électricité, pour une nuitée s’étalant de 18 € à 40 € selon la saison, toujours pour 2 personnes. Attention, pour tout séjour inférieur à deux nuits, les opérations de vidange sont facturées. Le camping est ouvert toute l’année.
GPS : (N) 47°49’14”/(O) 3°24’18”.
Port-Louis (56)
- aire de la Côte rouge. Difficile de faire mieux. Située juste en face de la mer, l’aire communale peut accueillir 18 véhicules. Ouverte toute l’année, elle est accessible au prix de 12 €/24 heures. Les vidanges sont incluses dans ce tarif, de même que l’accès à l’eau et l’électricité. Sans surprise, l’aire est très fréquentée pendant la période estivale. GPS : (N) 47°42’32”/(O) 3°20’36”.
- aire des Remparts (ci-dessous). Comme son nom l’indique, cette aire se trouve juste à côté des remparts de la ville. Accessible au tarif de 12 €/24 heures, elle dispose de 20 emplacements parfaitement délimités. A l’image de l’aire de la Côte rouge, les vidanges sont comprises dans ce prix, ainsi que l’eau et l’électricité. Une jolie étape. GPS : (N) 47°42’18”/(O) 3°21’21”.
Ploemeur (56)
Il existe plusieurs formules pour stationner au camping de la pointe du Talud : - formule confort, avec électricité, pour une nuitée allant de 18,50 à 33 € selon la saison : - formule nature, sans électricité, dont le prix d’une nuitée s’étalonne entre 15 et 29 € selon la saison ; - formule étape (arrivée après 18 h et départ avant 10 h) donne accès à tous les services pour un tarif compris entre 15 et 19 €, selon la saison. Ces prix s’appliquent pour un véhicule et 2 personnes.
GPS : (N) 47°41’59”/(O) 3°27’14”.
Lanvaudan (56)
Entourée d’arbres, l’aire de Lanvaudan, à 30 mn au nord de Lorient, est ouverte toute l’année. Trois véhicules peuvent y stationner. Au niveau des services, elle dispose d’un espace pour effectuer les opérations de vidange ainsi qu’un accès à l’eau. Cette aire est gratuite.
GPS : (N) 47°53’49”/(O) 3°15’25”.
Larmor-Plage (56)
Sur un parking, rue des Pins, quelques places sont réservées aux camping-cars au milieu des voitures. Une borne est placée sur le site afin d’effectuer les opérations de vidanges et d’avoir accès à l’eau. Un bloc sanitaire est aussi présent sur le parking.
GPS : (N) 47°42’34”/(O) 3°22’46”.