La randonnée que nous vous proposons ce mois-ci est courte et intense. Il suffit de se garer sur la route au pied de la protubérance rocheuse du mont Gerbier-de-Jonc pour accéder très facilement au chemin qui mène à son sommet. Ce n’est certes pas très haut, mais les quelque 140 m de dénivelé réclament une bonne condition physique et un peu d’attention à la descente. On sera également vigilant si l’on vient avec des enfants. Néanmoins, le parcours, très bien balisé par des flèches bleues dans le sens de la montée puis de la descente (il faut suivre les indications car le cheminement est très difficile en dehors du tracé, et il est impossible de se croiser ; on respectera donc le sens de circulation), reste accessible tant que vous n’êtes pas hostile au fait de devoir parfois poser vos mains sur les rochers et que vous n’êtes pas sujet au vertige (il n’y a pas de vide, mais quelques passages, où les appuis demandent un peu de précision en descente). La montée est plutôt ludique. Après avoir repris son souffle pour gravir les passages raides, l’effort est d’assez courte durée : après 2 km bien raides, nous voici au sommet du suc. On peut vraiment profiter de la vue sur les monts alentour et l’ensemble du plateau ardéchois, voire au-delà quand le ciel est de la partie. On aperçoit alors la ligne des Alpes et le mont Ventoux au loin. Nous sommes ici au cœur d’une région naturelle bien préservée et les grands espaces que nous dominons invitent à l’itinérance. Notre but du jour est plus modeste. Après avoir admiré le panorama, nous nous contentons de redescendre vers le parking et la maison du site. Il faut cependant conserver un peu de force et d’attention pour cette descente où certains passages, équipés de cordes et de câbles, vous délivrent une petite dose d’adrénaline. Ce n’est pas une simple balade malgré les apparences et la brièveté de l’itinéraire. Enfin, en prenant tranquillement votre temps dans les passages les plus abrupts, en sécurisant bien vos appuis, vous arriverez au pied de l’amoncellement rocheux qui signe le sommet. Il ne reste plus qu’à profiter de la beauté et de la quiétude du lieu : un petit resto, l’achat d’un pot de miel à un apiculteur local exposant au pied de la butte finale… A moins que vos jambes ne vous démangent, réclamant de compléter la journée par l’ascension du sentier de 3 km, également bien balisés et tout doux, menant aux sources de la Loire.