Active et séduisante métropole régionale, Bordeaux, dont la prospérité est due en partie à la vigne, est un point de départ presque incontournable. Son centre historique, un magnifique ensemble classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, fait la fierté de ses habitants. Aménagée au milieu du XVIIIe siècle, la place de la Bourse, avec sa fontaine des Trois Grâces et son musée national des Douanes, est une belle introduction à la cité. La place du Parlement, anciennement place du Marché-Royal, la porte Cailhau ou porte du Palais, la basilique Saint-Michel, la cathédrale Saint-André et le Grand Théâtre constituent un modeste échantillon des monuments à découvrir. C’est dire ! Et la Cité internationale du vin (voir encadré) est une étape obligatoire.
Sur la route du Blayais, au nord, il est bon de faire étape dans une cité fortifiée et ceinturée de remparts, j’ai nommé Bourg. Et pas uniquement pour la dégustation, par exemple au Bar à Vin d’un verre d’un excellent côtes-de-bourg ! La ville, au charme évident, montre deux visages.
En bas, sur la Dordogne, place au port et à son histoire. Actif, il le fut quand les quais voyaient arriver navires et gabares pour y charger du sel, du vin et des pierres de taille blanches. Port marchand, Bourg était également tournée vers la pêche à la crevette, à l’anguille et à l’esturgeon. La terrasse du District, le parc et château de la Citadelle sont à voir. Les gourmands seront tentés de déguster la figue de Bourg, une délicieuse confiserie à base de figue fraîche et de pâte d’amande : on peut en trouver à la Maison Frédéric Blanleil. L’arrêt à la grotte de Pair-non-Pair, une référence de l’art pariétal, est obligatoire : plus de 60 000 ans de présence humaine ont été recensés ici, sur la commune de Prignac-et-Marcamps. De Bourg à Blaye, il faut impérativement emprunter la route de la Corniche Fleurie sur laquelle il est agréable de circuler. Celle-ci borde les rives de la Dordogne, au pied de falaises calcaires. Les villages se succèdent : Tayac et le belvédère du château Eyquem, Bayon, Marmisson et ses maisons troglodytes, Roque-de-Thau.
Ne pas oublier de passer au sud de Blaye, par Plassac, un village dont l’histoire est riche, notamment les vestiges d’une villa gallo-romaine érigée du Ier au Ve siècle. Dans les ruelles, les œuvres de mosaïques contemporaines créées par Emilie Baudrais participent au charme du lieu. Pour la petite histoire, le port de Plassac a connu une très forte activité aux XVIIIe et XIXe siècles. La construction de belles demeures en pierre de taille en témoigne. La vierge de Montuzet, positionnée en haut du village, offre un point de vue remarquable sur l’estuaire de la Gironde.
Et nous voici à Blaye, terme de notre circuit. La citadelle, élément du Réseau des sites majeurs Vauban (www.sites-vauban.org), est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco avec le verrou Vauban. Elle conserve intact son système de défense : son 1,5 km de remparts, ses portes et ses souterrains ainsi que les bâtiments nécessaires au bon fonctionnement d’une garnison. Ancien couvent, prison, casernement, poudrière, tout est là. Quelque 1 500 soldats y vivaient à l’époque de Vauban. Avec plus de 30 ha de fortifications, la citadelle porte parfaitement sa devise : étoile et clé de l’Aquitaine. En continuant le long de l’estuaire au nord de Blaye, on découvre une zone de marais et le parc ornithologique Terres d’Oiseaux (www.terresdoiseaux.fr), l’une des dernières roselières de l’estuaire de la Gironde : un lieu magique et formidable pour l’observation des grands échassiers, passereaux ou oiseaux nicheurs.
Bon à savoir
Plusieurs domaines se font un plaisir de recevoir les camping-caristes. En Blaye-Côtes de Bordeaux, c’est le cas des châteaux Bel-Air La Royère, Les Chaumes, Monconseil-Gazin, Nodot, Frédignac, Berthenon, Les Tourtes. Et en Côtes de Bourg, on peut compter sur les châteaux de La Grave, de l’Hurbe et Jacquet… Pour en savoir plus, voir France Passion