Quand on évoque la maison Peugeot, on pense instantanément à Montbéliard. Mais bien avant que la marque au Lion ne fasse son apparition, la petite cité faisait déjà parler d’elle. Montbéliard a pendant longtemps été en avance sur son temps, avec une population éduquée où le savoir et la connaissance étaient érigés tout en haut de la liste. « Ainsi, quand la ville est rattachée à la France en 1793, on constate par exemple que 80 % des personnes qui peuplent la cité savent lire et écrire », indique Anaïs Baronnat, guide conférencière dans ce beau Pays de Montbéliard. Le protestantisme n’est pas étranger à tout ça. De nombreux pasteurs ont traversé campagne et villages pour prêcher cette nouvelle parole, accompagnés d’un instituteur, notamment pour pouvoir lire la Bible. Garçons et filles bénéficiaient d’un enseignement.
De cette époque, Montbéliard a gardé de nombreuses traces, comme le temple Saint-Martin et son clocher particulier, ou la pierre aux poissons, une table où les pêcheurs exposaient le fruit de leur labeur et sur laquelle Guillaume Farel, l’un des premiers prédicateurs de la réforme à Montbéliard, haranguait la foule de ces idées nouvelles (XVIe siècle). Profitez de vous trouver sur la place Saint-Martin pour aller visiter le musée d’Art et d’histoire Beurnier-Rosse.
Outre ce vestige classé aux Monuments Historiques, le bourg des Halles, qui fût pendant longtemps le théâtre de fêtes fastueuses, se démarque par une architecture imposante qu’on se plaît encore à observer, à l’image des halles que le duc Frédéric de Wurtemberg modernisa et remodela à la Renaissance. Poumon économique, ce bourg était même considéré comme une ville dans la ville, d'autant plus qu’il était fortifié ! Deux autres quartiers méritent également le détour. D’une part, la Neuve-Ville, aux rues parallèles et ses districts dans la droite ligne de la Renaissance, ainsi que l’église Saint-Maimboeuf.
De l’autre, le bourg du Château et ses indémodables gossottes, des passages presque secrets. Enfin, le château des ducs de Wurtemberg, imposante bâtisse, est le lieu idéal pour finir une balade pas comme les autres dans une ville pas comme les autres.
L’Office de Tourisme consacre à l'architecte et urbaniste Heinrich Schickhardt, autre personnage clé de l’histoire, un sentier urbain sur 3 km, pour pouvoir contempler ses œuvres (tél. : 03.81.94.45.60).
Et aussi...
Magasin d’usine Cristel, à Fesches-le-Châtel : les amateurs de cuisine ne manqueront pas de passer dans ce magasin d’usine. Depuis 1826, on y fabrique des casseroles sous les marques Japy, puis Cristel (1987). Des visites sont organisées sur demande en contactant l’Office de Tourisme du Pays de Montbéliard.
Eglise du Sacré-Cœur, à Audincourt : édifiée au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans le quartier ouvrier des Autos (rue du Pauvrement), elle illustre le renouveau de l’art sacré. Cette œuvre a été menée par Maurice Novarina (architecte), Louis Prenel (prêtre) et trois artistes : Fernand Léger, Jean Bazaine et Jean Le Moal. Accès sur demande (tél. : 09.67.10.40.46).
Musée de l’Aventure Peugeot, à Sochaux : à quelques kilomètres de Montbéliard, le musée des automobiles Peugeot mérite que l’on s’y attarde. On y retrouve les modèles emblématiques de la marque au Lion, mais aussi d’autres univers où Peugeot a imposé son savoir-faire au fil des années, à l’image des machines à coudre, des moulins (à café, à poivre…), sans oublier les fameux cycles, dont celui de Richard Virenque. Les camping-caristes peuvent se signaler à l’accueil (avant 18 h) pour stationner sur un site dédié.
Où stationner
- Montbéliard. A quelques encablures du port de plaisance, une aire de services communale.
- Brognard. A côté de la base de loisirs, une aire de camping-cars (3 véhicules).
Plus d’informations sur les aires d’accueil de Montbéliard, Vandoncourt, Longevelle-sur-Doubs, et cette belle balade sont à retrouver dans CCMag n° 360.