Du haut d’une crête, je vois pour la première fois le château d’Azay : diamant taillé à facettes serti par l’Indre monté sur des pilotis masqués de fleurs…
Honoré de Balzac* a encore trouvé les mots justes, il n’y a pas besoin d’en rajouter, tant cet édifice se suffit à lui-même, par sa beauté, son élégance et son raffinement. Voir le château d’Azay-le-Rideau, c’est comme tomber amoureux au premier regard. Il a tout pour plaire, c'est l’un des châteaux de la Loire les plus appréciés.
Car Azay a ce petit quelque chose en plus, cette âme qui fait mouche à chaque fois, dans le cœur et dans les yeux. Il suffit d’ailleurs de faire quelques mètres dans le parc pour se retrouver devant la façade sud et comprendre pourquoi le charme opère… à chaque fois. En plus de se refléter dans les eaux paisibles qui l’entourent, Azay laisse admirer ses formes, toutes parfaites et identiques, comme ses tourelles, dans une mélodie de symétrie et d’équilibre, où les lucarnes se répondent, où la verticalité et l’horizontalité sont érigées au rang d’œuvre d’art.
C’est beau, tout simplement, nous glisse notre guide. Au début du XVIe siècle, cette façade était (…) terriblement à la mode, puisqu’elle fait écho à ce goût italien qui pénétrait alors peu à peu la France. On observe donc là toute la magie propre à la Renaissance.
En poursuivant sur le sentier qui fait le tour du château et qui s’enfonce parfois un peu dans le parc, la façade ouest donne l’opportunité d’observer d’autres détails : ses splendides épis de faîtage, ses chemins de rondes et ses mâchicoulis qui témoignent du passé plus défensif de la vénérable demeure.
Le bonheur d’emprunter les escaliers !
Si Azay-le-Rideau plaît autant, c’est aussi grâce à son fabuleux escalier à loggias (balcons ouverts, ndlr), qui vous réconciliera peut-être avec l’effort de crapahuter dans les marches car, là aussi, tout n’est que beauté et finesse. Comment rester insensible, par exemple, en regardant ses somptueux plafonds à caissons, où les rois de France ayant résidé au château sont superbement reproduits dans le tuffeau, cette pierre si caractéristique du Val de Loire ?
Cet escalier était une véritable innovation pour l’époque, reprend notre guide. On peut notamment observer des rampes, qui sont aujourd’hui tout à fait classiques, mais qui étaient une première à l’époque. Pareil pour ses paliers, qu’on appelait “des repos” à sa construction, qui étaient, là aussi, une première en France.
Autre trésor à ne pas manquer : les combles, au cœur même de la charpente de l’édifice, une merveille d’un genre incroyable datant de plus de 500 ans. Le grand salon, qui a conservé l’essentiel de son aménagement du XIXe siècle et dont la galerie de portraits placée autour de la cheminée fait toujours son petit effet ; la salle de billard, où l’envie de prendre les queues pour profiter du lieu est grande ; la dépense et la cuisine… sont d’autres lieux qui méritent également le détour. Comme la chambre de Philippe Lesbahy, d’ailleurs, l’épouse de Gilles Berthelot. Tous deux furent à l’origine du raffinement de l’édifice. Celui-ci se caractérise en effet par l’utilisation de nattes de joncs tressées sur les murs, un isolant efficace à l’époque.
Stationner en camping-car à Azay-le-Rideau
- Aire d’accueil d’Azay-le-Rideau. A proximité du château, une grande aire, en bordure de l’Indre, peut accueillir quelque 50 véhicules. Ouverte toute l’année, elle offre tout le confort nécessaire (accès à l’eau, à l’électricité et les vidanges). Forfait emplacement + services : à partir de 10,80 €. Rue du Stade. GPS : (N) 47°15’33”/(E) 0°28’10”.
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