Angoulême : coincer la bulle dans la capitale de la BD

Paresseusement posée sur son promontoire, Angoulême accueille à bras ouverts tous ceux qui franchissent les quelques dizaines de mètres séparant la ville haute, son passé comtal, ses placettes charmantes et ses vieilles demeures, de la Charente, qui s’alanguit et serpente à son pied. C’est là, dans la ville basse que bat le cœur d’un monde fait de bulles !

  • Angoulême © Camping-car Magazine
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Angoulême © Camping-car Magazine
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Dès les abords de la ville, le ton est donné. Lucien, de Frank Margerin, affalé sur la terrasse de la gare, surveille les voyageurs qui vont s’élancer vers la ville haute, ses monuments et ses murs peints à la gloire des plus célèbres héros de bande dessinée. Tombée en amour pour la BD dans les années 1970, Angoulême n’a cessé de cultiver cette passion pour l’image.

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© Camping-car Magazine

Un passé en lien avec la royauté

Du passé, la cité garde son lien avec la royauté à travers les figures de Marguerite de Valois et de son jeune frère François, comte d’Angoulême, devenu roi de France en 1515 après la mort sans descendance de son oncle Louis XII. Fief de cette branche cadette de la dynastie des Valois, la ville porte une affection particulière à Marguerite de Valois-Angoulême, sœur aînée de François Ier. Contrairement à ce dernier, né deux ans après à Cognac, elle a vu le jour ici, dans la tour ronde du palais comtal, un des rares éléments subsistant du château disparu. Diplomate et femme de lettres, Marguerite illustre avec grâce un temps marqué par l’explosion intellectuelle et artistique de la Renaissance.

Angoulême a su saisir l’occasion de prospérer économiquement dès cette époque en développant l’activité papetière, elle-même dynamisée par l’invention de l’imprimerie. Le musée du Papier, construit sur le fleuve, raconte cette industrie florissante jusqu’au XIXe siècle .

Le musée de la BD
Le musée de la BD© Camping-car Magazine

Une référence en matière de bulles

De la graphie au dessin, le lien est palpable et tend un fil discret entre hier et aujourd’hui. Car Angoulême est aujourd’hui une référence en matière de bulles… de BD, depuis la création du Festival International de la Bande Dessinée en 1974. Reconnue en 2019 “Ville créative” par l’Unesco Littérature, elle a construit, autour de ce choix et cette reconnaissance, tout un écosystème propice à la création d’images… et de scénarios. Etudiants, amateurs et créateurs se croisent et échangent, mettant l’ancienne cité des Valois à une place originale entre passé et présent, histoire et fantaisie.

L’art dans tous ses états

Le palais épiscopal se love au chevet de la cathédrale -romane- Saint-Pierre où s’expriment, dans la pierre, les tendances de ce style magnifié par la douce lumière angoumoisine. Transformé, agrandi, revisité en vaisseau de verre et de pierre, il s’est converti, après huit siècles d’usage purement ecclésiastique, en musée d’Art et d’Histoire qui abrite à la fois des collections permanentes et des expositions temporaires. Le rez-de-chaussée nous fait allègrement franchir quelques millions d’années avec une riche partie consacrée à la paléontologie et l’archéologie du pays charentais suivant une scénographie propre à “contextualiser” et à rendre plus attrayante ce temps lointain où les Turiasaurus, les plus grands des dinosaures herbivores, broutaient là, il y a 145 millions d’années.

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Des fresques murales

Plus récent, l’art au fil des siècles et des continents s’empare des étages tout en accueillant souvent quelques œuvres échappées d’une exposition temporaire qui s’invitent discrètement au détour du fonds permanent et font ainsi dialoguer les artistes de toutes les époques. On reprend son souffle en sortant dans le petit square Girard aux allures médiévales pour arpenter les rues de la vieille ville et ses belles maisons. Un classicisme vite rompu par quelques traits d’humour lorsqu’une saynète, un personnage vous interpelle depuis un mur, une porte fait douter un instant de la réalité. Non, ce n’est pas une vraie fillette qui glisse une lettre dans la boîte ! Mais on l’a bien cru… un instant.

L’art du mur peint s’est invité dans la ville dès 1982, après la première fresque murale dessinée par l’artiste islandais ErrÓ. Aujourd’hui, on en compte une trentaine, apparues au gré des réhabilitations et autres opportunités urbaines. Un circuit “Murs peints” s’est imposé !

sources de la Trouves
sources de la Trouves© Camping-car Magazine

En ébullition permanente

Il faut prendre le temps de rêver, depuis les remparts, en admirant le panorama avant de s’immerger dans le vif du sujet. Angoulême n’est pas la capitale de la bande dessinée pour rien ! Le temps fort de la cité est évidemment le Festival international de la BD. Il se tient chaque année à la fin du mois de janvier. Difficile alors, de reconnaître cette tranquille Angoulême qui se met en effervescence dans tous les sens du terme ! Bouillon de culture en images et narrations, chaleur des partages sur les nombreux stands éditeurs et les forums autour des auteurs, c’est la fête d’un bout à l’autre de la ville et surtout du haut en bas, tant les liens se resserrent entre ses deux pôles.

Eglise saint-Marial de Dirac
Eglise saint-Marial de Dirac© Camping-car Magazine

Un monde dessiné

Sur les bords de la Charente, les chais Magelis accueillent le musée de la Bande Dessinée et ses expositions temporaires, riches et excellemment mises en scène, comme celle consacrée à la cuisine, “La BD met les pieds dans le plat” ou l’exposition sur les super-héros Marvel (jusqu’au 4 mai 2025). En traversant la passerelle Hugo Pratt, on ne change pas d’univers avec le vaisseau Moebius, bâtiment à l’allure contemporaine, signé par l’architecte Roland Castro, où se côtoient bibliothèque et salles d’exposition. Tout comme le musée de la Bande Dessinée, c’est une planète de la constellation 100 % BD de la Cité internationale de la Bande Dessinée et de l’Image d’Angoulême.

Le Festival, intense moment de partage autour du 9e art fait des vagues avec des expositions et de nombreux événements qui se déroulent tout au long de l’année. Les entreprises de l’image attirées par Angoulême et ses différentes manifestations, s’épanouissent dans cet environnement fertile en créativité, qui “bosse” autant qu’il “bulle” !

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