Les batteries lithium existent depuis longtemps déjà. Vous en avez sûrement entendu parler puisqu’elles sont présentes dans la majorité de nos appareils électroniques : téléphones, ordinateurs portables, appareils photos… Dans ces cas, il s’agit de batteries lithium-ion. Et cela fait également plusieurs années que les constructeurs automobiles s’intéressent à cette technologie. D’abord, pour remplacer les batteries plomb que nous connaissons tous. Puis avec l’intention de servir de source d’énergie aux voitures électriques – qui ne pourraient pas fonctionner sans lithium. Les ingénieurs ont en réalité développé un dérivé du lithium-ion : le lithium fer-phosphate (LiFePO4). Plus résistantes, plus sécuritaires et plus puissantes, elles sont perçues comme des alternatives pour animer les électromoteurs des voitures de demain. Aujourd’hui, le lithium, surnommé “or blanc” tant il est convoité, est présenté comme métal alcalin essentiel à la transition énergétique et au remplacement des énergies fossiles. En toute logique, les constructeurs de camping-cars se sont également penchés sur le sujet du lithium pour créer des batteries auxiliaires exploitant ce précieux métal.
Fonctionnement d’une batterie
Reprenons. Une batterie sert à alimenter des appareils électroniques. Dans le cas du camping-car, elle fournit l’alimentation nécessaire pour l’éclairage, le réfrigérateur à absorption – qui plus est à compression –, le chauffage (pour créer l’étincelle d’allumage), le réchaud (pour alimenter le piezzo), la pompe à eau, la télévision… Pour faire court, tous les appareils qui nécessitent de l’électricité pour démarrer ou fonctionner. Cette batterie, dite auxiliaire, souvent positionnée sous le siège passager ou dans un compartiment technique (selon les modèles), vient en plus de la batterie du porteur qui, elle, se trouve sous le capot du véhicule et sert notamment au démarrage. La batterie auxiliaire est à décharge lente et ne peut jamais servir à mettre le moteur en marche.
Une fois que la batterie cellule s’est partiellement déchargée, plusieurs méthodes permettent de la recharger. La première consiste tout simplement à rouler. Au fil des kilomètres, l’alternateur du moteur va d’abord recharger la batterie moteur avant de basculer vers l’accumulateur auxiliaire.
Vous pouvez utiliser des dispositifs complémentaires et autonomes tels qu’un panneau solaire ou une éolienne.
Enfin, connecter le camping-car au réseau électrique, sur une prise 220V tel qu’il en existe sur certaines aires de services ou terrains de camping.
Sélection des batteries
Il existe plusieurs caractéristiques à prendre en compte lors de l’acquisition d’une batterie. Le prix est évidemment un critère important. Mais également la durée de vie (donc le nombre approximatif de recharges), le poids, la sécurité et le temps de recharge.
Autre point à noter : l’efficacité de la batterie, c’est-à-dire la quantité d’énergie (en pourcentage) qu’elle peut délivrer. Par exemple, les batteries plomb ont généralement une efficacité de 60 %. Cela veut dire que seule cette proportion d’énergie est disponible. Ces batteries sont les plus anciennes et encore les plus répandues aujourd’hui.
La batterie AGM ne supporte pas d’être complètement déchargée. Elle correspond assez bien à un usage pour camping-car puisqu’elle n’est pas trop sollicitée et peut être rechargée fréquemment. C’est la plus accessible en termes de prix.
La batterie au gel supporte davantage les cycles répétitifs avec une décharge lente et profonde. Elle est aussi plus résistante que la première.
La batterie lithium s’impose désormais sur le marché. En quoi est-elle plus performante que celles au plomb ou au gel ? De nombreux arguments penchent en faveur de cette nouvelle technologie. A commencer par son efficacité qui s’élève à près de 100 % selon les modèles. La rapidité de la recharge qu’elle peut supporter constitue un bel atout : en 25 minutes de charge, vous pouvez espérer récupérer 50 % de la capacité de la batterie. Cette caractéristique permet d’allonger la durée de vie de la batterie, qui dure en moyenne 3 à 4 fois plus longtemps qu’une batterie plomb, tout en perdant moins d’efficacité au cours du temps. Il faut compter entre 500 et 1 000 cycles avant de constater cette déficience. Certains fabricants annoncent même des durées de vie dépassant les 5 000 cycles.
Faites le calcul, vous verrez que la durée de vie de ce type de batterie dépassera de beaucoup celle du camping-car, même si vous vivez à temps plein dans votre véhicule. Autre avantage non négligeable, le poids. Les batteries lithium sont souvent cinq fois plus légères que leurs “ancêtres”. De plus, elles ne réclament aucune maintenance au cours de leur vie dans le cadre d’un fonctionnement normal. Enfin, côté sécurité, les batteries LiFePO4 sont très stables et complètement étanches. D’ailleurs, la plupart d’entre elles intègrent un système de gestion du courant appelé BMS (Battery Managment System).
Autant d’avantages ne pouvaient que cacher une mauvaise surprise : leur prix. En effet, s’équiper d’une batterie lithium est un investissement assez lourd puisqu’il faut compter entre 1 000 € et jusqu’à plus de 3 500 € pour en acquérir une. La coque de ces batteries est également plus fragile. Il est donc essentiel de correctement les protéger. Ce qui n’est pas trop préoccupant en camping-car, où la batterie auxiliaire est souvent bien abritée dans l’enceinte de la cellule.
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