Entrepreneur dans la vie, Gérald Fontanel s’est intéressé à la compétition automobile sur le tard : « J’ai débuté la course à 30 ans. En fait, je l’ai découverte lors d’un stage à l’école de pilotage Winfield où j’avais été invité et j’ai attrapé le virus. L’année suivante, j’ai franchi le pas en participant à la coupe AX… » En 2004, Gérald découvre le Trophée Andros en tant que spectateur. « J’ai dit à mon ami Jacky Mongarny : ça, on devrait savoir le faire. Pour l’année prochaine, j’achète une voiture et on court. » Depuis, Gérald Fontanel n’a loupé qu’une seule édition et remporte même une épreuve dès sa première année de participation « sur un coup de chance », précise-t-il, « mais ça motive ! ». Gérald croise le fer avec des pilotes de renom : Olivier Panis, Franck Lagorce, Alain Prost ou Yvan Muller, rien que ça. « Aujourd’hui, le trophée s’est ultra professionnalisé. Je suis content quand je termine 8e alors qu’avant, je pointais régulièrement entre la 5e et la 8e place. Mais la passion et le plaisir du pilotage restent intacts, tout comme celui d’évoluer ».
Et le camping-car, dans tout ça ? « A l’époque, mes enfants étant plus jeunes, c’était compliqué d’emmener tout le monde à l’hôtel et de les réveiller tôt le matin. J’ai alors loué un camping-car et j’ai trouvé la formule idéale. Encore aujourd’hui, c’est un vrai luxe de s’y retirer pour se reposer ou se concentrer ». Reste que l’utilisation d’un véhicule de loisirs en hiver n’est pas sans contraintes ni sans inconvénients. Gérald partage ses trucs et astuces pour circuler sur la neige.
Descendez moins vite que vous n’êtes monté et privilégiez le frein moteur
Gérald Fontanel a beau être un véritable pilote, il n’en reste pas moins prudent sur la route. Son credo : toujours descendre moins vite que l’on est monté. Car si la montée, bien équipé, se passe généralement sans grand souci, il n’en va pas de même en redescendant des altitudes, où vous vous mesurez à la gravité qui veut vous faire descendre le plus rapidement possible ! Attention donc aux coups de freins, ainsi qu’aux accélération trop franches ou optimistes, en utilisant au maximum le frein moteur. Si vous possédez une boîte automatique, bloquez-la sur le rapport le plus bas.
Gardez vos distances
Conseil de bon sens mais qu’il est toujours bon de rappeler, laissez une distance de sécurité encore plus importante dans des conditions de circulation hivernales. Cela vous évitera d’emboutir le véhicule qui vous précède en cas de freinage ou de perte d’adhérence.
Accélérez et freinez en douceur et les roues droites
La conduite sur neige requiert d’être doux sur toutes les commandes. Accélérez très progressivement, sinon, vous risquez de perdre toute motricité et de creuser des sillons dans lesquels vous resterez bloqués. Idem pour les freinages, même si votre véhicule dispose de l’ABS. Ce dernier avoue en effet rapidement ses limites sur chaussée très glissante et finit par vous empêcher de freiner correctement. Abordez aussi les virages en douceur pour éviter de survirer (roues avant qui glissent) et veillez autant que possible à laisser vos roues avant droite lors des accélérations et freinages.
Et que faire en cas de glissade
Malgré tous ces conseils, il peut arriver de perdre le contrôle du véhicule. Pas de panique, à condition de rouler à vitesse raisonnable, et avec un peu de sang-froid, il est possible de récupérer la situation. Si votre train avant décide de jouer les indépendants, lâchez l’accélérateur sans débrayer. Il finira par reprendre l’adhérence. Si l’arrière a des velléités à passer devant, les choses sont plus compliquées mais abstenez-vous de toucher à la pédale de freins, vous ne feriez qu’amplifier le phénomène. Contentez-vous de guider le véhicule au volant, sans toucher aux pédales, en attendant que les roues reprennent du grip.