Les assauts continuels du temps et les variations de température mettent à mal tous les joints qui assurent l’étanchéité d’une cellule. Au fil des kilomètres parcourus, les vibrations et torsions fragilisent la structure. Les conséquences peuvent se traduire par des infiltrations d’eau dans les parois, le toit et/ou le plancher. Les constructeurs veillent à éliminer au maximum ces risques. Tous proposent des garanties dont la durée peut s’élever jusqu’à 12 ans, à partir de la date de mise en circulation (ou de la réception) du véhicule.
En cas de problème, ces garanties prennent en charge les travaux de remise en état. Mais à une seule condition : il faut justifier du passage du contrôle annuel d’humidité chez un concessionnaire agréé, qui les note sur le carnet d’entretien. La durée d’un contrôle varie, selon le gabarit du véhicule, entre 1 et 2 heures d'immobilisation. Son tarif moyen est généralement compris entre 90 et 150 € (jusqu’à 200 € sur un liner).
>> Les 5 étapes d’un contrôle
- Contrôle visuel de tout le véhicule. Il est effectué par un technicien chargé de détecter toutes les anomalies (petits chocs sur les parois, pose d'accessoires mal faite).
- Le technicien poursuit son examen visuel sur le toit. Il contrôle l’état des joints des lanterneaux et autres accessoires (panneau solaire, antenne satellite). Un arrosage peut être pratiqué durant une vingtaine de minutes.
- Comme les infiltrations ne sont pas toujours visibles, il faut procéder à la mesure du taux d'humidité à l'intérieur du véhicule, à l’aide d’un humidimètre (ou équivalent, par thermographie). La valeur obtenue indiquera s'il y a infiltration ou pas. Au-dessus de 20 %, il y a de gros risques de dégradation. Certaines parties peuvent alors nécessiter un démontage afin d’approfondir le contrôle. La soute et ses ouvrants font aussi l'objet de ces mesures.
- Inspection des dessous du camping-car, une fois celui-ci placé sur un pont élévateur. Dans le plancher, tous les canaux ouverts (où passent les câbles électriques et la tuyauterie) constituent autant de risque d’infiltration qu’il faut contrôler.
- Un rapport d'expertise est établi puis remis au propriétaire du camping-car. Le carnet d'entretien est tamponné ou reçoit une pastille numérotée qui valide l’opération. Le concessionnaire transmet aussi son rapport au constructeur (chez certaines marques).