Après la mesure polémique des 80 km/h sur les départementales, une nouvelle proposition d'abaissement de la limitation de vitesse à 110 km/h sur les autoroutes pourrait remettre le feu aux poudres. Elle fait partie des 149 mesures proposées par un groupe de 150 citoyens tirés au sort pour la Convention Citoyenne pour le Climat. Cette Convention est née de la crise des Gilets Jaunes et d'une volonté de trouver une série de mesures pour lutter contre le changement climatique. Mais parmi les 149 propositions de la Convention, celle de limiter la vitesse sur les autoroutes pour les automobilistes à 110 km/h fait déjà débat. Sur BFMTV, la ministre de la Transition écologique Elizabeth Borne s'estimait favorable "à titre personnel" sur cette proposition. Ce n'est pas l'avis de l'association 40 millions d'automobilistes qui a mis en ligne une pétition et explique son point de vue sur la situation :
Le Commissariat général au Développement durable lui-même avait réalisé une étude sur les coûts et avantages d’une réduction des vitesses sur les routes, et qu’il avait conclu que "l’abaissement des vitesses maximales autorisées sur le réseau autoroutier a un bilan socio-économique très négatif de l’ordre de -550 millions d’euros. D'autre part, parce qu'après la difficile période de confinement que nous avons vécue, les membres de la "CCC" ne proposent donc ni plus ni moins qu’un nouveau coup de frein à la mobilité des Français, et donc à l’économie du pays, déjà lourdement impactée par la crise sanitaire. Enfin, il faut savoir que –proportionnellement au nombre de kilomètres de voies– les autoroutes sont les axes routiers qui comptent le plus de radars. Il y a donc fort à parier qu’avec une telle mesure, les radars flasheront encore plus, rapportant toujours plus d’argent dans les caisses de l’État. Pourtant, alors que c’est sur les autoroutes que l’on se déplace le plus vite (en tous cas jusqu’à ce jour), ce sont aussi les axes de circulation où l'on dénombre le moins d’accidents ! La baisse de la vitesse sur les autoroutes ne permettrait ni une amélioration de la sécurité des usagers, ni une réduction des émissions polluantes. En revanche, elle aurait un coût économique très important pour les automobilistes et l’ensemble de la société française."