Quand ces camping-caristes pourront-ils rentrer de Mauritanie ?

Partis en Mauritanie en camping-car quelques semaines avant le confinement, 11 équipages sont toujours bloqués à Nouadhibou, à 50 km de la frontière marocaine encore fermée. L'angoisse monte chez ces personnes qui se sentent abandonnées par l'Etat français.

  • Claudine et Guy Bourgeois ont enfilé un gilet jaune pour exprimer leur colère.
  • Agé de 82 ans, Bernard doit assurer la corvée d’eau pour alimenter son camping-car. A Nouadhibou, les véhicules ne sont pas raccordés au tout-à-l’égout. Les eaux usées et les WC doivent être vidés quotidiennement à la main.
Claudine et Guy Bourgeois ont enfilé un gilet jaune pour exprimer leur colère.
Agé de 82 ans, Bernard doit assurer la corvée d’eau pour alimenter son camping-car. A Nouadhibou, les véhicules ne sont pas raccordés au tout-à-l’égout. Les eaux usées et les WC doivent être vidés quotidiennement à la main.

Guy Bourgeois est en colère. Mais une colère qui masque également une angoisse de plus en plus forte. Ce camping-cariste du club A3C, accompagnateur d’un voyage en Mauritanie, est toujours bloqué dans le pays subsaharien avec dix autres équipages, répartis à Nouadhibou sur les parkings de l'Alliance française et de la mission catholique.

Le voyage s'était très bien passé jusqu'à ce que la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Coronavirus n'oblige les Etats à fermer leurs frontières. Depuis le 17 mars, ces camping-caristes sont donc tenus de se calfeutrer dans leur véhicule et d'affronter les conditions climatiques de la région : température élevée, tempêtes de sable dont les grains s'insinuent partout...

Guy Bourgeois et son épouse, ainsi que tous les camping-caristes qui les ont accompagnés dans ce voyage, ont beau être de fervents voyageurs, tous commencent à trouver le temps long, très long.

Guy Bourgeois insiste sur plusieurs points :

  • Le grand âge de certains camping-caristes : "Notre aîné a 83 ans", souligne-t-il.
  • L'état de fatigue de l'ensemble des personnes : "Nous sommes à bout de nerf", lance l'accompagnateur de l'A3C qui regrette surtout de n'obtenir aucune réponse de la part de l'Etat français (députés, ambassadeurs et gouvernants). "Elles ne grandissent pas l'opinion que nous pouvons nous faire de nos autorités".

"Nous attendons que notre gouvernement, lui seul le peut, obtienne des pays concernés (Mauritanie et Maroc, NDLR) la possibilité de rejoindre Tanger ou Ceuta avec nos véhicules. Nous pensons que c'est uniquement une question de volonté politique... Nous vivons depuis plus de 5 mois dans quelques mètres carrés et dans des conditions climatiques (chaleur, tempêtes de sable) que je ne leur souhaite pas. Nous y sommes venus de notre plein gré, nous y sommes maintenant prisonniers", conclut Guy Bourgeois en forme d'appel au secours.

 

 

 

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