Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État chargé du Tourisme, est en première ligne depuis le début de la crise sanitaire. Il a en charge le dossier du tourisme qui connaît actuellement une crise sans précédent, occasionnée par la pandémie de Covid-19. Dans le cadre de ce dossier, le ministre, dans une interview accordée à la Tribune de La DICA s’est exprimé sur la problématique du camping-car, abordant l’épineux sujet de l’accueil et du stationnement en France.
Incontestablement, dit-il, la clientèle des camping-caristes contribue au développement du tourisme, d’autant que le séjour des camping-caristes s’inscrit dans la durée. Les camping-caristes dépensent en moyenne 30 € par jour, dans les restaurants, les activités culturelles ou patrimoniales…
Concernant le rôle des communes envers l’accueil des camping-cars, M. Lemoyne souligne que :
La meilleure promotion du camping-car passe par un accueil et une information des camping-caristes correctement assurée dans les destinations touristiques. Les communes ont un rôle crucial pour inciter les camping-caristes à fréquenter les lieux d’accueil, en installant notamment des aires de stationnement, avec des bornes de services sur des aires gratuites ou payantes, en complément de l’accueil par des particuliers, des campings ou des entreprises privées.
A propos des communes qui édictent des arrêtés interdisant les camping-cars de stationner sur leur territoire, le ministre précise : "Il est difficile de définir de manière abstraite des mesures d’assouplissement, dans la mesure où les camping-cars ne font pas l’objet d’une définition par le Code de l’urbanisme, ni d’un régime juridique spécifique, étant appréhendées par plusieurs codes (Code de la route, Code général des collectivités territoriales) selon la logique de chacun. La mise en place d’un régime juridique spécifique à ce type de véhicule-hébergement mériterait d’être envisagée : cela favoriserait une meilleure conciliation entre le besoin de liberté des camping-caristes et celui d’organisation du stationnement dans les communes."
Je précise que les communes ne peuvent pas prendre de mesures générales anti-camping-cars de leur propre initiative comme, par exemple, l’installation de barres de hauteur, car le Code de la route ne distingue pas les camping-cars des autres véhicules de type M1.
"Des mesures trop restrictives ou trop générales à l’égard des camping-cars sont d’ailleurs régulièrement condamnés par les tribunaux administratifs. Un grand nombre de communes ont en revanche pris des dispositions pour accueillir les camping-cars, et nous pouvons nous en réjouir."