« Les camping-cars semblent ne plus être les bienvenus dans cette commune du Pays Bigouden.
Camping-cariste depuis 2003, j’avais l’habitude chaque année d’y passer quelques jours en stationnant sur le parking de la Gare pour un forfait de 5 € la nuit. Ce parking bitumé avec aire de services et toilettes publiques avait l’avantage d’être à proximité du centre-ville et du port. Je n’ai jamais vu ce parking complet avec les voitures et les camping-cars.
En y arrivant cette année, j’ai eu la surprise de constater que des panneaux “stationnement interdit camping-cars” avaient fleuri dans la ville et nous invitaient à nous rendre sur le “Parking arrière-port”. J’ai donc pris la direction indiquée, mais j’ai découvert qu’il s’agissait plutôt d’un terrain vague, sans aucun service pour camping-cars. En revanche y était clairement indiqué : “Accès réglementé et payant, la nuit 13 € suivant délibération du 12 mars 2021”.
Oui, vous avez bien lu, “13 € la nuit”. Ce terrain n’offre donc aucun intérêt et prive les commerces locaux de cette clientèle : boulangerie, presse, boucherie, poissonnerie, bars, restaurants… sans oublier le spectacle donné par le retour journalier des bateaux de pêche, le déchargement du poisson, la visite d’Haliotika - Cité de la Pêche, etc. Et comme il n’y a pas d’autres possibilités de stationner dans les rues de la ville, les camping-caristes peuvent se ravitailler dans une grande surface, pas trop éloignée de ce terrain vague. J’ai passé plusieurs nuits dans un camping d’une commune voisine (14,50 € la nuit en basse saison et 17,50 € en haute saison), avec sanitaires évidemment, eau, vidange, électricité et gardien la nuit, en juillet et août, et accès direct à la mer. Ayant eu l’occasion de passer à plusieurs reprises, en soirée, devant le terrain vague, je n’y ai vu aucun camping-car stationné pour la nuit, alors que sur le parking de la gare, on en comptait une bonne dizaine chaque soir. Il faut quand même préciser que lors de cette séance du conseil municipal du 12 mars 2021, il y avait eu une conseillère (sur 23) qui trouvait le tarif trop élevé alors que les camping-cars n’avaient pas d’électricité et qu’ils faisaient vivre le commerce local.
Quant aux nombreux messages que l’on peut lire ou entendre dans les médias pour sauver les centres-villes, il est dommage que la municipalité du Guilvinec prive les commerces de proximité de la clientèle des camping-caristes qui (quoi qu’on en dise) se ravitaillent beaucoup sur place. »