Les dernières générations de moteurs Diesel ne peuvent plus s’en passer. En effet, sans AdBlue, il n’est plus possible de démarrer. Cet additif constitué à 32,5 % d’urée et 67,5 % d’eau déminéralisée permet de réduire les émissions d’oxydes d’azote (NOx) grâce à un dispositif qui équipe les moteurs Diesel de la norme Euro 6.
Il y a quelques mois encore, le prix du litre d’AdBlue était au plus bas. Il nous est arrivé de faire le plein du réservoir de cet additif à 0,50 € le litre. La dépense était d’autant moins importante que les réservoirs d’AdBlue contiennent peu de liquide (une petite vingtaine de litres tout au plus) et que la consommation de cet additif n’est pas trop élevée (un plein à faire tous les 2500 à 3000 km).
Le conflit russo-ukrainien a changé la donne. Cela peut paraître surprenant. C’est pourtant une réalité. En effet, pour produire l’urée qui entre dans la composition de l’AdBlue, il faut d’abord fabriquer de l’ammoniac. Mais ce composé chimique est obtenu par une transformation d’un mélange d’air et… de gaz naturel. Le prix du gaz ayant considérablement augmenté au cours des derniers mois, celui de l’ammoniac et donc de l’urée a suivi.
Par ailleurs, la production d’ammoniac réclame une très forte consommation d’énergie.
Il faut aussi savoir que les deux premiers pays producteurs d’ammoniac dans le monde sont la Chine et la Russie (l’Ukraine arrive en 7e position). Les sanctions économiques qui visent Moscou ont provoqué un embargo sur les produits chimiques fabriqués par la Fédération de Russie et, par un effet domino, créé une envolée des prix.
Les derniers relevés que nous avons pu réaliser çà et là en France montre le tarif du litre d’AdBlue s’élève aux environs de 2,50 € quand on l’achète en bidon. Pour faire quelques économies, mieux vaut faire son plein d’additif dans les stations-service équipées de pompes de distribution d’AdBlue. En effet, dans ce cas, le prix du litre oscille entre 1,10 et 1,20 €.