Hors des villes et en pleine nature, le bivouac, ou camping sauvage, est alléchant pour les voyageurs itinérants. Mais qu’en est-il de la législation sur cette pratique ? « On peut bivouaquer en camping-car et en van aménagé sur un terrain privé, à condition d’avoir l’accord du propriétaire », affirme Charles Peot, président du Codever. Notons qu'un camping-car arrêté est considéré comme stationné et non en train de camper. Le véhicule entre dans le deuxième cas de figure lorsque les cales sont fixées, les marche pieds dépliés ou du matériel installé en extérieur.
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La pratique du bivouac est en augmentation
Dans l’espace public, la réglementation est très détaillée. Il est interdit de s’arrêter, en dehors d'un parking, sur les rivages de la mer, dans les sites inscrits, classés ou en instance de classement, dans le périmètre des sites patrimoniaux remarquables classés, aux abords des monuments historiques et sur les terrains situés dans un rayon de 200 mètres autour des points d’eau captée pour la consommation.
Outre l’encadrement réglementaire, le bivouac libre rencontre un franc succès. La pratique est difficile à chiffrer, mais elle est en augmentation, notamment par les usagers voyageant dans des petits fourgons. « Depuis trois ans, nous remarquons une augmentation des demandes de renseignements sur le sujet, mais aussi, une hausse du nombre de postes sur les réseaux sociaux, affirme Charles Peot, qui avec le Coderev tente de vulgariser la législation. Dans le lot, certains ont de l’expérience, mais de plus en plus de personnes se lancent en pur novice ».
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Hors-piste interdit
Pour les véhicules motorisés, le hors-piste est interdit (ndlr, loi Lalonde) et il y a des panneaux à respecter. Car d’une commune à l’autre, la réglementation peut changer. Pour cela la lecture des panneaux est essentielle. « Pour rester dans les clous, il faut rester sur les routes et chemins. Si on circuler sur une route goudronnée, sans franchir de barrière, il n’y a en général pas de problème », éclaire-t-il.
En respectant ces conseils, les touristes itinérants se prémunissent des risques réglementaires, dont des amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 €. Notons que le propriétaire d’un terrain, que ce soit une forêt ou une prairie, peut quant à lui faire du hors-piste.
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Ne rien laisser derrière soi
En bivouac, il est également fortement recommandé d’éviter la musique à haut volume afin de ne pas déranger la faune locale, de ne pas faire de feu, de ne rien laisser après son passage et de ne rester qu’une nuit. « Pour l’instant, il n’y a pas trop de surfréquentation des sites en bivouac libre. Mais pour que ça continue à fonctionner, il faut que les pratiquants soient respectueux. Alors il y a un message à marteler : Ne faites pas n’importe quoi et respectez les lieux », conclut le directeur du Coderev. Autrement dit : Aucune vidange sauvage, pas de déchets laissés sur place et les déjections canines doivent être ABSOLUMENT ramassées...
Rappelons aussi que "Stationner n'est pas camper !"
Ainsi, en stationnant sur un bord de chemin ou un parking adapté, les camping-caristes peuvent rester en règle, tout en profitant de la nature.
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