Camping-car : Tout ce qu'il faut savoir pour rouler en toute légalité

Tout savoir sur les règles de conduite et de stationnement des camping-cars en France. Apprenez les distinctions entre les types de permis nécessaires, les lieux de stationnement autorisés, et les normes à respecter pour voyager en toute légalité à bord de votre camping-car.

Dans sa définition la plus simple, le camping-car est un véhicule automobile habitable. Cela signifie bien qu’il est possible d’y vivre de manière temporaire voire, pour certains utilisateurs, à l’année. Le camping-car fait partie de la classification européenne M1 comme toute autre voiture. Mais à l’usage, il est essentiel de connaître certaines règles.

Où stationner pour la nuit ?

Le législateur assimile le camping-car à n’importe quelle voiture. En conséquence, il est autorisé de stationner sur n’importe quel emplacement destiné au stationnement dans la mesure où vous ne constituez pas un danger ou une gêne à la circulation. Mais attention, stationner n’est pas camper. Cela signifie que tout déballage est strictement prohibé. Impossible de placer des cales, déployer un store, sortir le marchepied ou du mobilier de camping ou un barbecue… Dans ce cas, et seulement dans ce cas, vous avez le droit de manger à bord et même d’y dormir.

Des étapes en nombre

En France, de nombreuses solutions existent pour faciliter le stationnement des camping-cars. Certaines communes et même des particuliers mettent à disposition des espaces payants ou gratuits pour stationner et passer une ou plusieurs nuits. Il est aussi, bien évidemment, possible de faire étape sur un camping.

Ces aires d’étapes sont bien souvent équipées d’équipements pour réaliser les services (plein d’eau, vidanges des eaux grises et noires, branchements électriques, wifi…)

D’autres solutions d’accueil existent. Citons notamment la formule France Passion pour stationner et dormir sur le terrain des exploitations agricoles Pour adhérer, il suffit d’acheter le guide France Passion. La société Home Camper propose de faire étape chez un particulier pour quelques euros.

Le code de la route et le permis de conduire

Le camping-car VL (véhicule léger dont le PTAC est inférieur ou égale à 3 500 kg) se conduit avec un permis B. En revanche, lorsqu’il est homologué en poids lourds (PTAC> à 3 500 kg) il faut détenir le permis C1 ou C pour le conduire… Une dérogation autorise toutefois les personnes qui ont obtenu leur permis B avant le 20 janvier 1975 à prendre le volant d’un camping-car PL, sans limite de poids et sans visite médicale. Seule condition : faire changer son permis en réclamant la mention B79.

Lors du passage des permis C1 et C, aucune distinction n’est faite entre les camping-caristes et les professionnels de la route. Tous sont soumis aux épreuves théoriques et pratiques propres aux camions de marchandise. Le permis C1 permet de conduire des véhicules dont le PTAC (voire le lexique en bas de l'article) est compris entre 3,5 et 7,5 tonnes et auquel peut être attelé une remorque d’un PTAC ne dépassant pas 750 kg. Le C1 est un peu plus simple que le permis C.

Pour passer le permis C1 ou C, il faut être titulaire du permis B. Si vous l’avez obtenu il y a plus de 5 ans, vous devrez repasser l’épreuve du Code de la route.

Les règles de circulation

Quand bien même vous êtes autorisés à prendre le volant d’un camping-car VL avec votre permis B, il convient de se montrer très prudent quand on prend le volant pour la première fois. En effet, avec un véhicule de plus de 7 m, vous êtes astreints à certaines règles. Vous ne pouvez pas rouler sur la (les) voies de gauche d’une chaussée comportant plus de deux voies de circulation. Il est également interdit de changer de file ou d’effectuer un dépassement sur route enneigée ou verglacée.

Le camping-cars PL doivent apposer des disques de limitations de vitesse ainsi que des autocollants de signalisation matérialisant la position des angles-morts.

Le lexique technique à savoir

Charge Utile :

C’est la charge maximale que peut transporter le véhicule. Elle s’obtient par soustraction de la masse totale autorisée en charge (PTAC) et du poids à vide en ordre de marche (PV). Attention aux options et accessoires qui réduisent la C.U.

Double-plancher rangement :

Cavité aménagée entre le soubassement du véhicule

et le plancher supérieur, conçu (hauteur) pour offrir un vaste volume de stockage. Le double-plancher améliore aussi l’isolation de l’habitacle. Il est accessible par des trappes intérieures ou des portillons extérieurs (au niveau des bas de caisse).

Double-plancher technique (services) :

De moindre hauteur que le double-plancher rangement, le double-plancher technique ne sert qu’au passage des gaines de chauffage, des faisceaux électriques et des tuyaux d’évacuation de l’eau. Il renforce également l’isolation.

M.C.V. :

Cet acronyme signifie Masse en charge maximal du véhicule. Il s’agit du poids à ne pas dépasser sous peine d’être en situation de surcharge. On parle également de PTAC (Poids Total Autorisé en Charge). Elle est définie sur le certificat d’immatriculation avec le code F2.

PTRA :

Le Poids Total Roulant maximum Autorisé concerne tout véhicule apte à tracter une remorque. Tous les camping-cars ne sont pas pourvus d’un PTRA, bien que ce soit un point important dans le registre de leurs fonctionnalités. Le poids maximum tractable est obtenu par soustraction du PTRA au PTAC.

PVOM :

Le Poids à Vide en Ordre de Marche est une donnée fournie par le constructeur lors de l’homologation du véhicule, selon la réglementation en vigueur. Il intègre 90 % des fluides à bord, une personne de 75 kg. Le PVOM, par soustraction du PTAC, permet de trouver la charge utile du véhicule.

Porte-à-faux (arrière) :

Ce terme désigne la longueur entre l’axe de la roue arrière et l’extrémité du pare-chocs arrière. Selon l’empattement et la longueur totale du véhicule, le porte-à-faux est plus ou moins long. Un long porte-à-faux peut s’avérer problématique lors de manœuvres ou quand on doit passer à des endroits à forte déclivité (risque de frottement).