Le risque de fraude au compteur augmente-t-il avec le kilométrage ?

Le kilométrage d'un camping-car d'occasion reflète l'usure du moteur et des composants. Toutefois, une étude de CarVertical montre que la fraude au compteur devient plus courante au-delà de 150 000 km, avec un risque accru de manipulation. Pour les véhicules dépassant 300 000 km, ce risque atteint même 15 %...

  • Compteur kilométrique © iStock

Lors de l’achat d’un camping-car d’occasion, le kilométrage est un élément déterminant. Il est notamment l’un des indicateurs clés de l’usure du moteur et des divers composants. Hélas, et en particulier sur des modèles anciens, le compteur kilométrique peut être manipulé afin de duper les acheteurs.

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Se méfier des véhicules de plus de 150 000 kilomètres

Une étude a été menée par CarVertical, une entreprise spécialisée dans les données automobiles, sur la corrélation entre le kilométrage et la fraude au compteur, et sur la variation des taux d'accidents en fonction de la distance parcourue. L’un des premiers enseignements de l’étude révèle que la fraude au compteur devient plus fréquente en France au-delà de 150 000 km.

En effet, 4,3 % des voitures étudiées lors de l’étude ayant un kilométrage compris entre 150 000 et 200 000 kilomètres présentent une fraude au compteur. Dans cette tranche, le risque d’acheter un véhicule au kilométrage trafiqué est deux fois plus élevé que dans la tranche comprise entre 0 et 50 000 kilomètres. Pour ces véhicules, le taux est de 1,9 %. De 250 000 à 300 000 km, le taux atteint 9,8 %, et jusqu’à 15 % pour les véhicules ayant parcouru entre 300 000 et 350 000 kilomètres. Preuve que le risque de fraude s’accentue proportionnellement avec l’augmentation du kilométrage des véhicules.

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Les dégâts ne sont pas une affaire de kilométrage

L’étude révèle aussi que la probabilité de dommages subis au cours de la vie d’un véhicule reste élevée dans toutes les catégories de kilométrage. Malgré tout, ceux ayant parcouru entre 250 000 et 300 000 km sont plus souvent impliqués, avec 65,6 % de rapports contenant des mentions de dommages. Néanmoins, les voitures ayant parcouru moins de kilomètres ne sont pas loin derrière, ce qui prouve que ce problème peut toucher tous les acheteurs, quel que soit le kilométrage du véhicule. La probabilité d'acheter une voiture ayant été endommagée par le passé passe de 32,1 % à 42,6 % après avoir dépassé les 50 000 km.

Afin d’éviter les mauvaises surprises lors d’un achat d’occasion, les acheteurs peuvent demander les rapports d’historique de véhicules. Ceux-ci peuvent révéler certaines informations, notamment sur de potentiels dégâts ou modifications de compteurs.

Enfin, l’étude révèle que les véhicules les plus ciblés lors d’achats d’occasion sont ceux dont le kilométrage est compris entre 50 000 et 100 000 km. Ils représentent 36 % des ventes, contre seulement 26,6 % pour les kilométrages en dessous de 50 000 km. Si nombre d’acheteurs français évitent d’acheter un véhicule comptabilisant plus de 150 000 km, le risque zéro n’existe pas. Sur le marché de l’occasion, mieux vaut demander un maximum de garanties, qu’elles soient mécaniques ou administratives.

 

Méthodologie : L’étude menée par carVertical est basée sur des rapports d'historique de véhicules obtenus par les utilisateurs de l’entreprise entre juin 2023 et juin 2024. L’analyse de millions de vérifications d'historique permet à l'entreprise d'identifier des tendances, des perspectives et des prévisions pour le marché des voitures d'occasion.

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