Il y a tout juste deux ans, le gouvernement imposait à l’ensemble du réseau routier, sur les routes bidirectionnelles à deux voies sans séparation centrale, l’abaissement de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h, au grand dam de la majorité des automobilistes (donc des camping-caristes) et d’une grande partie des élus locaux. Mais sans résultat probant (moins de la moitié de vies épargnées par rapport aux prévisions et ce, sans pouvoir discerner les victimes sur routes à 80 km/h et les autres), la mesure a fait long feu. Ou du moins a-t-elle été aménagée en offrant la possibilité aux départements, à l’aulne de la promulgation de la loi mobilité en décembre 2019, de revenir aux 90 km/h sur les routes dont ils ont la charge. Voire la responsabilité en cas d’augmentation des accidents…
17 départements reviennent aux 90 km/h, mais…
Ainsi, l’Indre rejoint la liste des départements autorisant les 90 km/h avec les Hautes-Alpes, la Corrèze, le Cantal, la Charente, le Cher, le Loir-et-Cher, la Haute-Loire, le Maine-et-Loire, la Haute-Marne, l’Orne, les Hautes-Pyrénées, le Bas-Rhin, la Sarthe et les Deux-Sèvres, en attendant leur mise en place dans l’Aveyron, l’Hérault, le Loiret, le Jura, la Lozère, la Seine-et-Marne et la Vienne à la rentrée, entre autres (48 départements en tout devraient revenir aux 90 km/h). Une bonne nouvelle ? Assurément, mais attention ! Car dans chacun, l’intégralité des routes n’est pas concernée puisque les nationales restent de fait à 80 km/h et que les conseils généraux n’ont pas forcément généralisé cette ancienne-nouvelle limitation à l’ensemble du réseau dont ils ont la charge. Ainsi, en Indre, seuls 220 km sont concernés ou encore 54 km dans le Bas-Rhin. De quoi ajouter encore à la confusion déjà engendrée par les incessants changements de vitesse limite en France !