Furtives, presque indécelables, les voitures-radars sont devenues la terreur des usagers de la route. Jusqu’à aujourd’hui, très majoritairement conduites par les forces de l’ordre -qui avaient par ailleurs bien d’autres missions-, elles n’étaient que peu utilisées. Mais cela changera à compter de cette année, avec la privatisation de leur usage.
Un déploiement rapide sur 2/3 de l’Hexagone
Au volant, des employés du secteur privé rémunérés pour conduire ces voitures-radars pendant que celles-ci flashent à tout va. Et ce, quels que soient l’heure et le jour. Ce n’est certes pas nouveau, mais, au 1er juin dernier, sur les 402 voitures-radars déployées, à peine 10 % étaient « privatisées », contre 223 prévues en 2021 (sur 450 au total à la fin de l’année). Inutile de préciser que ces dernières seront rapidement rentabilisées et qu’elles risquent de rouler non-stop. A partir du 4 janvier, elles seront 20 dans le Centre-Val-de-Loire et le double dans le Grand-Est. Dans le courant de l’année, ce sera au tour de la Bourgogne-Franche-Comté, des Hauts-de-France et de la Nouvelle-Aquitaine d’être ainsi équipés.
Pas (que) pour les chauffards
Certes, il serait aisé de se sentir en sécurité en tant que camping-cariste puisque généralement peu pressé et respectueux des limitations de vitesse. Mais il reste aisé de se « faire avoir » par un changement de limitation, ces derniers devenant encore plus courants avec le retour du 90 km/h dans plusieurs départements et que quelques minutes d’inattention sont toujours possibles. On pourrait d'ailleurs croire que ce soit ce genre d'infraction involontaires qui soit clairement visé. Car en retirant cette mission de surveillance des routes aux forces de l'ordre, les comportements dangereux en deçà des limites de vitesse ont encore de beaux jours devant eux, les conducteurs privés n’étant pas assermentés pour une verbalisation, même à la volée.
Source : Ligue de Défense des Conducteurs