Une information judiciaire ouverte contre les dos-d'âne dangereux

Après la plainte de trois associations mobilisées contre les ralentisseurs jugées illégaux et dangereux pour les motos, voitures et camping-cars, une information judiciaire vient d'être ouverte. Une première en France.

  • © iStock

Parfois trop hauts, quelques fois trop dangereux, souvent trop nombreux, les ralentisseurs illégaux sont légions en France (un tiers d’entre eux selon une enquête Auto Plus). Ces dos-d’âne qui ne respectent pas les normes peuvent se révéler être de véritable obstacle pour les usagers de la route. Pour la première fois en France, une information judiciaire pour "mise en danger de la vie d'autrui" vient d'être ouverte à l'initiative de trois associations œuvrant contre ces ralentisseurs jugés illégaux : La Ligue de Défense des Conducteurs, Pour une Mobilité sereine et Durable, et Automobile-club des Avocats. ELle résulte d'une plainte déposée contre X auprès du parquet de Toulon, le 22 septembre. Ces associations estiment qu'une grande majorité des 450.000 ralentisseurs répartis sur le territoire ne sont pas aux normes en France, notamment en raison de leur hauteur, et peuvent provoquer des accidents ou entraîner la dégradation des véhicules. Selon la réglementation fixée par le décret n°94-447 datant de 1994, les dos d’âne qui ne doivent être implantés que sur une section de voie localement limitée à 30 km/ h, sont soumis à une norme très précise (NF P 98-300). Ainsi, ils ne peuvent excéder les 10 cm de haut, avoir une longueur maximale de 4 m et avoir une saillie d’attaque de moins de 5 mm. Dans le viseur notamment de cette plainte, le "coussin berlinois" un type de ralentisseur en caoutchouc et couvrant une seule chaussée. Ils peuvent être particulièrement dangereux par temps de pluie entraînant des glissades pour les deux-roues... Ils sont pourtant présents dans plus de 150 communes dans l'hexagone.

Sur un autre registre, l’association 40 millions d’automobilistes a décidé de réagir en mettant en place une consultation. Dans son argumentaire contre ces ralentisseurs, l’association évoque « une potentielle source de danger lorsqu'ils sont hors norme » ainsi qu’une « véritable source de nuisances sonores pour les riverains ». Elle indique également que « les organes de nos véhicules pâtissent de ces ouvrages qui accélèrent leur usure, et ils peuvent s'avérer être un supplice pour les personnes souffrant du dos ». Ce point de vue se concentre sur les automobilistes mais le sujet concerne également les motards. En effet, les dos d’âne peuvent augmenter les risques de chute pour les deux roues.

De son côté, 40 millions d’automobilistes cherche à obtenir 100.000 soutiens avant de « lancer des actions ».

Nous vous recommandons

Actualités

Vos commentaires