Engagée dans la lutte contre la répression routière, la Ligue de Défense des Conducteurs vient de communiquer des chiffres qui font froid dans le dos : chaque voiture-radar privatisée rapporterait 194 000 € par an à l’Etat. Pour avancer ces données, la Ligue a pris en compte les éléments communiqués par le ministère de l’Intérieur pour 2019 (voir détail ici) et en a conclu que chaque voiture-radar conduite par un chauffeur privé dresse 2,09 PV par heure pour une utilisation moyenne de 5 h 30 par jour, générant ainsi, en considérant une amende de 62,50 € (moyenne calculée en fonction du résultat des contrôles automatisés de 2019), un chiffre d’affaires de 262 200 € par an quand la même, utilisée par les forces de l’ordre, rapporte 20 fois moins (12 600 €) !
Des coûts d’exploitation ridicules au regard des recettes
Bien sûr, il faut prendre en compte les coûts d’utilisation de la fameuse voiture-radar. La Ligue de Défense des Conducteurs s’est donc également attelée à ce calcul (hors achat du véhicule) en prenant pour base une Ford Focus 1.5 EcoBlue 120 ch automatique (modèle qui fait partie du parc). En comptant le carburant (11 100 €/an), la cotisation d’assurance annuelle (500 €) ainsi que les différents postes d’entretien (véhicule : 1 200 €, matériel de mesure : 18 000 €) et le salaire du chauffeur (37 400 €), le total atteint « seulement » 68 200 €. Une fois cette somme déduite du chiffre d’affaires, il reste un joli pécule de 194 000 € par véhicule ! Pour rappel, le parc devrait compter pas moins de 450 voitures-radars à terme, ce qui laisse entrevoir un pactole de 118 millions d’euros par an…
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