La loi Climat et résilience votée par l’Assemblée nationale : quels changements pour les camping-caristes

La loi Climat et résilience vient de passer en première lecture à l’Assemblée nationale qui, sans surprise, a adopté le projet. Et certaines des mesures qui en découleront pourraient bien faire du tort aux véhicules de loisirs…

Fruit des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, un groupe de 150 personnes sensément représentatives de la population française, la loi Climat et résilience vient de franchir un nouveau cap dans sa mise en application. En effet, mardi 4 mai 2021, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture, par 332 voix pour, 77 contre et 142 abstentions, le texte. Ce dernier doit encore passer devant les représentants du Sénat. Mais il annonce déjà des jours sombres pour les automobilistes… et les camping-caristes.

Le gazole coûtera plus cher

Après avoir promu le diesel par une fiscalité avantageuse, incitant nombre d’automobilistes à s’y convertir et à envahir les centres-villes d'hérétiques citadines mazout, le gouvernement fait marche arrière et prévoit d’aligner la fiscalité du gazole sur celle du sans-plomb progressivement jusqu’en 2030, date à laquelle les deux TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, qui a remplacé la TIPP) seront équivalentes. Aujourd’hui, la TICPE s’établit à 66,29 € par hectolitre pour le SP95 E10 contre 59,40 € pour le gazole. Pour information, cette taxe s’ajoute au prix du carburant, le tout étant assujetti à la TVA.

La fin des moteurs diesel en 2040 ?

Moins précise, la volonté de réduire drastiquement le parc de véhicules à moteur thermique est cependant bien ancrée. Au 1er janvier 2030, la vente de voitures particulières neuves émettant plus de 95 g de Co2/km sera interdite. Pour rester sous ce seuil, il faudra obligatoirement en passer par l’hybridation ou le véhicule électrique. Pour ce qui est des camping-cars, les choses restent floues. Tout ce que l’on sait c’est que l’Etat s’intéresse aux poids lourds, dont il veut la fin de commercialisation de tout modèle utilisant les énergies fossiles à l’horizon 2040. Où se situent les véhicules de loisirs dans cette mort programmée de la mobilité thermique ? Pour l’instant, nul ne le sait.

Les camping-cars bannis des grandes villes

Ce n’est pas une nouveauté, et nous nous en faisons l’écho régulièrement, mais la mise en place des ZFE se fera dorénavant à marche forcée et 45 agglomérations de plus de 150000 habitants devront instaurer la leur d’ici 2025, avec mise en place de restrictions de circulation pour les véhicules arborant une vignette Crit’Air 3, 4, 5 (voir ici) ou ne pouvant prétendre à ladite vignette.

L’ecotaxe de retour ?

Sans la nommer, la loi Climat et résilience autorise les régions qui le voudraient à mettre en place des « contributions spécifiques » pour le transport routier de marchandises. Si ce point ne concerne pas pour l’instant les véhicules particuliers, il est raisonnable de se poser la question du système capable de taxer à la volée sur la route et de se demander s'il fera bien la différence entre un camion, ou une camionnette, et un camping-car. Quand on voit que certains d’entre vous sont encore verbalisés par des radars discriminants incapables de faire le distinguo…

>>> Lire aussi : ZFE : l’association 40 millions d’automobilistes met une pétition en ligne

>>> Lire aussi : La vignette Crit’Air bientôt indispensable à Nancy

>>> Lire aussi : Lyon : une action collective engagée contre la ZFE

>>> Lire aussi : ZFE de Toulouse : le calendrier des restrictions de circulation

>>> Lire aussi : ZFE : un projet de loi pour autoriser les véhicules de plus de 30 ans

>>> Lire aussi : Vignette Crit’Air spécifique pour les véhicules de collection, le Sénat y pense

>>> Lire aussi : ZFE : la vidéoverbalisation, c’est pour demain

Nous vous recommandons

Actualités

Vos commentaires