C’est la dernière étape avant le bonheur. Après avoir mis la main sur le véhicule de ses rêves et s’être attelé à son financement, un ultime point doit être réglé avant de pouvoir partir sur les routes : l’assurance. Une étape à ne surtout pas négliger, car obligatoire et également essentielle pour éviter tout un tas de désagréments en cas de soucis. Pour vous aider dans vos démarches et surtout mettre l’accent sur les aspects fondamentaux à prendre en compte, au moment de la souscription de votre prochain contrat, Camping-Car Magazine est allé se renseigner auprès des acteurs du secteur, enchaînant les rencontres et posant une multitude de questions. Notre premier conseil est alors des plus simples : même si cela pourrait couler de source, il faut prendre son temps, ne pas se précipiter, analyser et comparer patiemment les garanties proposées par les différents assureurs. Sans oublier les mentions écrites en lettres minuscules ou les astérisques dissimulés dans les contrats. La tâche peut s’avérer fastidieuse, certes, mais elle est capitale. Pour cela, deux solutions s’offrent à vous : soit la discussion de gré à gré avec chaque assureur présent sur le marché des véhicules de loisirs ; soit mandater, après avoir expliqué l’ensemble de vos besoins et vos attentes, une entreprise particulière qui se chargera de vous dégoter le meilleur contrat possible. C’est ce qu’on appelle les courtiers. Rétro+ en est l’un des meilleurs exemples. Présente sur le créneau des camping-cars depuis des dizaines d’années, au point d’en être aujourd’hui l’une des principales références, cette société dispose d’une expertise de haut vol, à même de répondre à chacune de vos interrogations. Annie Lavaur, la responsable du produit, nous explique la méthode Rétro+ : « Le secteur du camping-car étant un marché de niche, nous nous appuyons sur plusieurs entreprises pour répondre aux besoins des camping-caristes. Notre tâche est d’analyser le marché en travaillant en étroite collaboration avec des entreprises comme Generali, Axa et surtout Allianz. Nous avons un véritable rôle d’accompagnement pour permettre aux personnes faisant appel à nos services de bénéficier d’un contrat le plus complet possible, à un prix le plus compétitif possible. » Là est la finalité d’un bon contrat d’assurance.
AMV : l'as du camping-car
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Assurance Moto Verte (AMV), un des plus gros courtiers, est un véritable expert en matière d’assurance de véhicules de loisirs. AMV propose des solutions sur mesure, adaptées aux besoins de chaque camping-cariste. Les agents AMV vous guident vers le contrat le mieux adapté à votre véhicule, neuf ou d’occasion, en vous proposant plusieurs niveaux de couverture pour profiter sereinement de votre bien. En cas de sinistre ou autre pépin, AMV se tient à votre écoute 7/7 jours et 24h/24 h et vous apporte rapidement une solution. AMV va même jusqu’à garantir un remboursement à neuf suivant les 12 mois de l’achat de votre camping-car et indemniser chaque jour d’immobilisation de celui-ci. Le tout à des prix raisonnables.
Quel contrat ? Quelle couverture ?
Pour assurer son véhicule, plusieurs niveaux de garantie existent. Mais tous les acteurs que nous avons pu interroger s’accordent sur une chose : dans plus de 95 % des cas, l’assurance tous risques est retenue par les camping-caristes. Cela ne veut pas dire que l’assurance au tiers est à rejeter, mais elle reste cantonnée à des conditions bien spécifiques, à l’image, peut-être, d’un projet de remise en route d’un bon vieux C25 ayant longtemps hiberné au fond d’une grange eurélienne… Nous avons rencontré la Macif, au dernier Camper Van Week-End d’Angers-Brissac (49). Voilà ce que la mutuelle nous a indiqué sur le sujet : « La formule “tous risques” est en effet quelque chose que nous conseillons pour ces types de véhicules, compte tenu de leur valeur. D’autant plus que les aménagements extérieurs et intérieurs ont un coût non-négligeable. Il est d’ailleurs conseillé, notamment à la Macif, de souscrire à l’option “Accessoires et contenu privé”. Cette garantie complémentaire permet de mieux couvrir les accessoires ou aménagements non prévus par le constructeur du véhicule. Enfin, plusieurs plafonds d’indemnisations sont proposés afin de répondre au mieux aux besoins de nos sociétaires. »
La plupart, pour ne pas dire la totalité, des personnes interviewées nous ont répété les mêmes propos. Il faut dire que l’assurance “tous risques” répond à nos questions et principaux besoins, en englobant un large panel de situations délicates : responsabilité civile, bris de glace, vol, acte de vandalisme, mais aussi prise en charge des dégâts sur le véhicule suite à un incendie, une explosion, un attentat, un acte de terrorisme… ou quand on se retrouve dans un événement climatique particulier, avec la prise en charge des réparations suite à une catastrophe naturelle et technologique, une tempête, une violente averse de grêle. Sans oublier la protection des droits de l’assuré, des frais de remorquage, l’assistance panne – y compris celle à zéro kilomètre – ainsi que le rapatriement.
Pour les grands voyageurs, plusieurs compagnies d’assurance proposent également, dans leur version “tous risques”, une garantie sur la taxe douanière. Il faudra, par ailleurs, se mettre d’accord sur les éventuelles modalités de franchise, puisqu’elles peuvent être aussi bien contractuelles qu’à la carte, entre la franchise absolue ou fixe, qui est la somme que l’assureur déduit systématiquement de l’indemnité versée quand un sinistre est pris en charge ; la franchise relative, à savoir le montant à partir duquel l’assureur interviendra en cas de sinistre ; la franchise proportionnelle, qui indique le pourcentage du montant des réparations ; sans oublier, la franchise kilométrique, les options de prise en charge dès votre domicile avec le zéro kilomètre.
L’importance du contenu
Autre point important dans la souscription de votre prochain contrat d’assurance : l’intérieur de votre véhicule, c’est-à-dire son contenu. En plus de l’aménagement prévu par les industriels, qui est couvert dans la plupart des cas par l’assurance “tous risques”, il est parfois nécessaire – mais pas tout le temps, selon l’assurance choisie – de souscrire à des options pour le matériel que l’on ajoute au fil des années ou pour le temps du voyage, comme un ordinateur portable, des vêtements, du mobilier de camping ou même des boules de pétanque – les vraies, pas celles en plastique de couleurs. Pour enclencher cette option, quand elle n’est pas incluse, il faut correctement évaluer le montant des objets que vous embarquez dans votre véhicule, afin de bien définir le plafond d’indemnisation. Conservez toutes les factures d’achat desdits objets, dans un endroit sécurisé.
Dans le cas d’un scooter ou d’une trottinette électrique, en revanche, d’autres solutions doivent être examinées. Catalogués comme des véhicules terrestres à moteur, ces deux-roues doivent disposer de leur propre contrat d’assurance, puisqu’ils sont soumis à l’obligation d’assurance responsabilité civile automobile. Les vélos, aussi bien ceux à la force des jarrets que ceux à assistance électrique, peuvent bénéficier d’une assurance spécifique : « Ils sont, dans la plupart des cas, assurés dans le cadre du contrat Habitation », nous fait savoir la Macif.
Si vous souhaitez installer des accessoires sur votre véhicule (panneaux solaires, climatiseurs, antennes, porte-vélos), nous vous conseillons également de vous renseigner. Là aussi, souscrire à quelques options supplémentaires sont parfois nécessaires pour protéger correctement ces objets (notamment les porte-vélos, si celui-ci ne fait pas partie des options ou partie intégrante du camping-car) : « Il faut prendre ses précautions et penser à toujours rentrer ses affaires, quand vous vous éloignez de votre véhicule. De plus, il faut savoir faire la différence entre le contenu et les accessoires », explique encore Annie Lavaur, de chez Rétro+. Pour cela, la meilleure solution est d’échanger avec un conseiller. Il saura vous guider pour répondre à vos besoins. Pour partir en toute sérénité…
Combien ça coûte ?
Il est difficile, voire impossible, de répondre avec une précision absolue à cette question. Entre le niveau de garanties souhaité, l’évaluation de votre véhicule, de son contenu… le prix de chaque assurance fluctue en fonction de bon nombre de facteurs. Votre profil en tant que conducteur joue également, selon le coefficient de bonus ou de malus dont vous êtes affublé : « Quand on entre dans une assurance pour la toute première fois, le coefficient est toujours de 1. Puis, chaque année, s’il n’y a pas de sinistre, ce même coefficient est multiplié par 0,5 pour atteindre, au bout de treize ans, 50 % de bonus, à savoir le taux maximum, explique Annie Lavaur, responsable du produit camping-car chez Rétro+.
Et dès que vous avez un sinistre “responsable”, hormis si vous êtes à 50 % de bonus depuis plus de trois ans, le coefficient sera multiplié par 1,25 %. » Cette règle est la même pour tout le monde, elle est inscrite dans le Code des assurances. Enfin, il est également à noter que les garanties d’assurance ne sont pas les mêmes selon que le véhicule acheté est neuf ou d’occasion, avec une garantie “valeur d’achat” et une autre “valeur à neuf”. En moyenne, la prime d’assurance d’un camping-car d’une valeur de 50 000 €, avec une couverture “tous risques” et un bonus de 50 %, oscille entre 600 et 900 € par an. Elle peut être plus élevée si la valeur de votre véhicule dépasse cette somme.
Adieu la vignette verte !
Le petit carré vert a longtemps habillé le côté droit des pare-brise. Après des années de bons et loyaux services, la fameuse vignette d’assurance va progressivement disparaître, à compter du 1er avril 2024. Une mesure prise par le gouvernement en vue de simplifier le système, en évitant par exemple une amende en cas d’oubli du changement de la vignette en question, mais aussi pour réaliser au mieux la transition écologique, en économisant, selon l’état, près de 1 200 tonnes de CO2 générées par l’impression et l’envoi de la carte verte. Lors des contrôles, les forces de l’ordre ont accès au Fichier des véhicules assurés (FVA) qui regroupe toutes les données des assurances. Cela ne change rien pour vous. C’est votre assureur qui a la charge de rentrer votre contrat dans ce fichier. Si vous êtes des grands voyageurs, la disparition de la vignette d’assurance n’aura également aucun impact sur vos prochains road-trips en Europe, chacun des 27 Etats membres ayant les moyens de contrôler si le véhicule est couvert. Nous vous recommandons toutefois de prendre avec vous une copie de votre contrat pour plus de sérénité. Pour les départs plus lointains, en dehors des frontières de l’UE, il est en revanche indispensable de vous rapprocher de votre assureur pour vous procurer un certificat international d’assurance.