La nouvelle vient d'être publié au Journal Officiel. Les députés corses avaient une fois encore déposé un amendement au projet de loi de finance pour tenter d’instaurer une écotaxe à destination des camping-caristes. Alors que chacun pensait que cette affaire était close depuis 2017 (voir notre article ICI), date à laquelle ce projet avait été invalidé par l’Assemblée nationale, une partie des élus à l'assemblée national pour l’île de beauté ont tenté de refaire passer cet amendement pour taxer les touristes qui stationnent leur camping-car en Corse, en dehors des terrains de camping et des installations adaptées.
Fort heureusement, lors de l’examen en première lecture du projet de loi de finances (PLF) pour 2022, la majorité parlementaire a rejeté cet amendement.
Par un communiqué officiel, on apprend toutefois que les élus corses font preuve d’une grande pugnacité puisque cet amendement est présenté chaque année.
Ce texte se fonde sur une délibération de l’Assemblée de Corse et vise à ce que les propriétaires des 35 000 à 40 000 camping-cars qui sillonnent la Corse chaque année adoptent un comportement plus rationnel et écologique et se garent dans des zones prévues à cet effet, et non, comme au Far West, n’importe où dans la nature » indique Michel Castellani, le député de la 1re circonscription de Corse, qui a soutenu l’amendement.
L’amendement avait reçu un avis favorable de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale à l’occasion du débat budgétaire 2017, rappelle-t-il.
Le rendement de l’écotaxe dont le montant total ne peut excéder 350 € pour tout le séjour serait destiné à la création d’aires de stationnement aménagées pour le camping-car en Corse. » précise le député autonomiste.
La collectivité de Corse rembourserait la taxe sur présentation de justificatifs, par l’assujetti, attestant du stationnement du véhicule dans des aires adaptées ou dans un établissement délivrant des prestations d’hébergement de plein air relevant de la réglementation du camping-caravanage et de l’habitat de loisirs. concluait Michel Castellani.
Une nouvelle fois, les camping-caristes ont échappé à cette écotaxe que nous pouvons juger, sans exagérer, de ségrégationniste en stigmatisant une population de touristes. C’est une des raisons qui a fait que les députés ont rejeté cet amendement.
Il convient toutefois de rester vigilant, car les élections législatives du mois de juin prochain vont rebattre les cartes du parlement et il n’est pas écrit que la future majorité parlementaire ne finisse pas par entériner l'amendement, lequel sera probablement de nouveau défendu par les députés indépendantistes corses lors du vote de la Loi de Finance Rectificative 2023.
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