Ce camping-car, les familles en sont Addict !

Grâce à cette formule magique, il occupe aujourd’hui la place de numéro un des ventes de la marque. Nous avons donc voulu le tester sur une longue période, en famille, pour voir s’il tenait vraiment toutes ses promesses. Car oui, sa vocation première est bel et bien familiale.

Sous la carrosserie d’un utilitaire lambda, le Dreamer D55 Up Addict a de l’originalité à revendre avec un plan, pour le moment, unique en son genre. Même les autres marques du groupe Rapido auquel Dreamer appartient n’ont, pour l’heure, pas développé un modèle similaire. Mais le caractère unique, voire inédit, d’un modèle ne signifie pas toujours qu’il soit fonctionnel. Sur ce point néanmoins, le D55 Up apparaît, parmi les fourgons conçus pour les familles comme l’un des plus plaisants qu’il nous ait été donné d’essayer.

Pour la petite histoire, la marque Dreamer a été créée en 2015 par le groupe Rapido – d’où l’appellation Dreamer by Rapido apposée sur la carrosserie du modèle. A l’instar d’Itineo, une autre marque du groupe mayennais (qui en compte onze), Dreamer a toujours été positionnée sur l’entrée de gamme en ciblant, en premier lieu, les primo-­accédants. Depuis 2015, l’eau a coulé sous les ponts et les objectifs de départ ont été largement atteints, les ventes n’ayant pas cessé de progresser, montrant l’attrait des modèles proposés et touchant désormais aussi bien les renouvelants que les camping-­caristes novices. Toutefois, la stratégie n’a guère varié. Les responsables ont continué à maintenir (tant bien que mal) un rapport prestations/prix attractif. Le D55 Up, commercialisé à partir de 62 800 €, en est un exemple. Nous précisons bien « à partir de » puisque notre modèle d’essai est en version Black Addict, une finition supérieure qui rehausse considérablement les prestations de ce fourgon, relatives au look et à l’équipement. Revers de la médaille, cette version augmente la facture de 5 750 €. Grâce à cette configuration, le véhicule se distingue de l’ensemble de l’offre du marché. Notre essai, réalisé durant la période estivale, nous a permis de nous en apercevoir. A chacune de nos étapes, le Black Addict ne laissait jamais indifférents les camping-­caristes avec lesquels nous avons échangé. Tous étaient d’accord : il est beau ! Il est vrai qu’avec sa carrosserie Noir Metallic et son toit relevable, le D55 Up attire les regards. Bien que plus haut de 20 cm par rapport à la version standard D55 Exclusive (justement à cause du toit relevable), ce fourgon garde une certaine finesse, grâce notamment à l’intégration du skyview de série. Comme quoi, il est possible d’associer habilement un toit relevable à un skydome. Ce dernier est en verre galbé. Par conséquent, il n’est pas possible de l’ouvrir. En revanche, il laisse passer beaucoup de lumière.

Chacun trouve sa place

A bord, l’agencement du D55 Up se montre très séduisant. Le plan est innovant, exclusif et surtout fonctionnel. On retrouve toutefois cette implantation chez Campérêve et Rapido sous les appellations respectives de Magellan 643 et V55. Mais ces deux modèles sont dépourvus du toit relevable, équipement qui permet d’augmenter la capacité d’accueil nocturne de trois à quatre personnes. Nous avons donc essayé le D55 Up Black Addict en famille, dont deux journalistes en herbe de 9 et 5 ans qui ont pu disposer de leur propre chambre, loin… de celle des parents. Attirés par l’aspect cabane, les enfants se sont logiquement installés dans le couchage sous pavillon, profitant du confort du matelas haute résilience de 131 x 197 cm. Les parents se sont dirigés vers l’arrière du véhicule. Nous y avons bénéficié d’un lit transversal sur soute, constitué d’un matelas de 136 x 184 cm. Pour ranger nos affaires, les quatre placards de pavillon rigoureusement identiques (32 x 56 et 29 cm de profondeur) de la chambre parentale nous ont permis d’entreposer les vêtements de toute la famille.

Place désormais à la salle d’eau. Ce poste, souvent étroit dans un fourgon, est ici très bien réalisé, grâce au système breveté Modul’Space. Cet ingénieux dispositif permet d’obtenir une vraie cabine de douche indépendante. Quel en est son principe ? La penderie articulée pivote soit dans la douche, quand on ne s’en sert pas, soit au-dessus du lit quand on va se laver. Isolée par des portes translucides, la cabine est totalement indépendante du cabinet de toilette. Du moins, si on le souhaite. Car ce système permet justement de réunir les deux compartiments pour former une vaste salle d’eau transversale. Idéal pour s’isoler, se sécher, s’habiller… Attention malgré tout à la baie transparente (elle aurait pu être opaque) du cabinet de toilette ! Fort heureusement, cette ouverture est équipée d’un store – et d’une moustiquaire. Elle assure également la ventilation du local, complétant le petit champignon de toit de la douche.

En toute logique, la cuisine pâtit de la configuration de la salle d’eau. Le bloc est étroit. Mais on y retrouve l’essentiel : réchaud deux feux, évier et sa tablette rétractable qui fait office de plan de travail, rangements. Fidèle à son programme familial, le D55 UP est équipé d’un grand réfrigérateur à compression de 138 l.

L’essentiel est là

Le salon profite d’une belle clarté grâce au skydome. Ce dernier pallie avantageusement l’absence de lanterneau panoramique – qu’il est impossible d’installer à cause du toit relevable. La dînette prévue pour quatre se compose d’une banquette face route, au dossier un peu raide, et des sièges de cabine pivotants. Ces assises encadrent le plateau de table doté d’une rallonge pivotante elle aussi. Il faut juste la rabattre pour descendre l’échelle d’accès au lit de pavillon. Malheureusement, Dreamer n’a pas prévu d’accroche sur la face extérieure du bloc-cuisine pour y installer la table et profiter d’un salon de plein air. Il faut dont prévoir du matériel de camping, à entreproser dans la soute volumineuse, accessible par l’arrière.

Notre Dreamer était un Peugeot Boxer. Les Up ont été les premiers modèles à exploiter cette base avant que la marque ne la généralise à tout son catalogue 2023.

En version classique, la motorisation est un 2,2 l de 120 ch. Dans la finition Black Addict, la puissance monte à 140 ch, convenable pour le gabarit, sans être exceptionnelle dans les reprises. Notre consommation de carburant s’est élevée à 9,6/100 km sur un itinéraire de 4 500 km qui nous a menés du Jura au bassin d’Arcachon, en passant par le Luberon. Ce périple a permis d’éprouver le D55 Up Black Addict sur tous types de terrains.