Le Rif en rifain (« Arrif, rivage, bord ») est la région nord montagneuse du Maroc, située au nord du Moyen Atlas. C'est une chaîne de montagnes qui s’étend sur 300 km au nord du pays, du détroit de Gibraltar à la rivière la Moulouya à la frontière algérienne. Culminant à 2500 m d’altitude, il représente un obstacle important. Il y a là des vallées encaissées, des routes fleuries de lauriers roses et des plages de sable fin. Dans cette région assez méconnue, il faut se rendre dans deux villes : Tetouan et Chefchaouen.
Tetouan la colombe blanche
Tetouan que l’on appelle souvent « la colombe blanche » ou « la fille de grenade » est adossée au djebel Dersa, face aux massifs du Rif. La ville séduit et enchante dès qu’on l’aperçoit. Elle est le patio andalou du Maroc, car ici tout ou presque est d’influence espagnole : mur d’enceinte aux sept portes ouvragées, rues couvertes, jardins à senteur de jasmin… Ses maisons blanches aux balcons en fer forgé rappellent que la cité fut la capitale du protectorat espagnol de 1913 à 1926. La médina, classée au patrimoine mondial, est sans doute l’une des plus belles du Maghreb, avec ses souks des ébénistes, des menuisiers ou des tanneurs aux gestes séculaires. La ville compte de nombreux parkings payants, mais il est difficile d’y passer la nuit.
Chefchaouen la bleue
Si Tétouan est « la blanche » Chefchaouen devrait s’appeler « la bleue ». A 60 km au sud de Tétouan, Chefchaouen est nichée au creux de la montagne à 600 m d’altitude entre deux pics formant « la montagne des cornes ». Prenez la direction de la grande mosquée, édifice octogonale place Uta El Hamman, qui avec sa fontaine constitue le cœur de la médina. À Chefchaouen tout douceur et simplicité. Vous le constaterez en observant le va et vient nonchalant des passants, tout en dégustant un thé à la menthe à la terrasse d’un café.
A partir de cette place, laissez-vous guider par le cheminement des ruelles colorées, pavées de galets polis par les babouches. Les teintes blanches, azurs et mauves des façades contrastent avec les volets bleus. Ces mélanges de couleurs éblouissantes étaient censés éloigner les insectes. Dans le quartier Al andalous, arpentez les ruelles aux bleus indigo ponctuées de superbes portes cloutées et de minarets vieux roses. On monte et on descend sans cesse, découvrant les ateliers, les boutiques, les portails en fer à cheval tout en humant les délicats parfums de menthe et de coriandre.
Le bivouac se fait au camping municipal Azilan (5°10.518’ N 05°12.946’ W). Ce n’est pas le grand luxe, mais le lieu est sûr et pratique pour visiter la ville.
À voir aussi dans la région du rif.
- Le pont de dieu : situé à Akchour : arche naturelle taillé dans la roche, il vous faudra marcher un peu mais ça vaut l’effort.
- Le cap des trois fourches : un site sauvage et réputé pour sa beauté, avec un arrêt au petit village des pêcheurs de Tibouda en profitant de la très belle plage de sable fin aux eaux turquoise (haut lieu de la plongée)
- La Nationale 16 : 500 km de très belle route, avec la possibilité de bivouaquer au bord de magnifiques plages (Sfiha) ou de petit port comme celui d’Al Hssain. Au beau milieu, passez à Cala Iris pour profiter du camping (35°9.042’N. - 04°22.612’W) et du très joli port où l’on peut acheter du poisson frais au retour des bateaux.
A lire aussi
>>>Témoignages de camping-caristes, très présents au Maroc