Il est parfois bon de voir double. Connue dans toute la Champagne mais aussi bien au-delà, la basilique Notre-Dame de l'Epine, chef d'œuvre du gothique flamboyant et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, va en effet faire l'actualité dans les toutes prochaines semaines. Comment ? Grâce à la présentation, à partir du 7 mars prochain, d'une petite sœur en maquette; dont la beauté et le détail de fabrication ont tout pour faire parler d'elle, avec 145 cm de hauteur, 175 cm de longueur et de 93 cm de largeur.
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Son histoire mérite d'ailleurs d'être racontée. Avant de trouver prochainement sa place aux yeux de tous dans le cadre flamboyant de cette basilique située à quelques encablures du centre-ville de Châlons-en-Champagne, elle a en effet pris naissance à plusieurs centaines de kilomètres de là, derrière les murs de la maison centrale de Poissy, en région parisienne, par l'intermédiaire de cinq détenus, sous l'impulsion d'un aumônier.
Un travail d'orfèvrerie où, grâce au soutien de la communauté religieuse de L'Epine, de la commune, mais aussi de l'association des Amis de la Basilique, ils ont pu s'appuyer sur des plans particulièrement précis pour mettre en scène une œuvre à la ressemblance se voulant la plus proche possible de la réalité. Certains d'entre eux sont même venus sur place pour capturer chaque détail de cette richesse architecturale, mais aussi pour s'imprégner de l'ambiance régnant sur place. image
Plus de 15 ans et 2 500 heures de travail
Le projet, bien lancé, connaîtra toutefois un changement de taille dans sa conception, pratiquement dix ans après son lancement, en 2019, quand les détenus seront peu à peu libérés. Rapatriée au sein même de la basilique, la maquette se voit alors offrir une table métallique sur mesure pour plus de sécurité, avant que Gérard Chenivesse, maquettiste et photographe renommée de Saint-Memmie, ne prenne la suite pour, au bout de près de 2 500 heures de travail, terminer ce joyau devenu une référence du modélisme architectural en France.
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Prête pour le grand jour de sa présentation au public le 7 mars, cette miniature pas comme les autres a le droit aux derniers travaux de finition en ce moment même, avec l'installation d'une cloche de protection ainsi qu'une structure métallique enveloppant la partie inférieure pour sécuriser l'œuvre.
L'occasion, après s'être attardé devant la miniature, de découvrir également le jubé de la basilique, datant de la fin du XVème siècle et abritant la statue de la Vierge à l'origine de la renommée du lieu. La basilique aurait également été le théâtre de plusieurs miracles, comme le retour momentané à la vie de nourrissons mort-nés, le temps de les baptiser. Sans oublier, à l'extérieur, des gargouilles pour le moins expressives…
Pour stationner, plusieurs solutions sont possibles avec le camping de Chalons mais aussi une aire sur la commune de La Cheppe ainsi qu'à Poigny.
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