Non le gyrophare n'est pas déjà obligatoire sur les camping-cars en Espagne !

Nous avons été alertés par plusieurs lecteurs sur une information lancée sur Internet sur l'obligation d'être équipés, en Espagne, d'un dispositif de signalisation de danger (autrement dit un gyrophare) en lieu et place des deux triangles. Les camping-cars, selon la rumeur, seraient même concernés depuis 2023, alors que cette réforme entrera en vigueur pour les automobilistes au 1er janvier 2026.

Le 8 janvier dernier, la DGT (Direccion General de Trafico), informait les usagers de la route espagnole que, à partir du 1er janvier 2026, les deux triangles de signalisation que les automobilistes (et donc camping-caristes) doivent avoir à bord de leur véhicule quand ils circulent en Espagne, devront être remplacés par une balise lumineuse V-16.

Contrairement à ce qui a été écrit sur un site internet, les camping-cars ne sont pas obligés de déjà détenir ce dispositif. La mesure entrera bien en vigueur pour eux comme pour tout autre automobiliste le 1er janvier de l'année prochaine comme nous l'a confirmé un commerçant espagnole qui en vend. Jusqu'à cette date donc, il n'y pas d'inquiétude à avoir en circulant sur les routes espagnoles. En cas de contrôle routier, la guardia civile ou les mossos se contenteront de vérifier si vous avez bien à bord deux triangles. Il n'y a donc pas de risque de se faire sanctionner si vous ne transportez pas à bord de votre camping-car cette nouvelle balise éclairante V-16.

Mais dès le 1er janvier de l'année prochaine, la règle change.

Le nouveau signal V-16 est un dispositif lumineux clignotant de couleur orange, remplaçant les triangles comme méthode pour signaler la présence d’un véhicule arrêté sur la chaussée. Il doit être placé sur la partie la plus haute possible du véhicule pour garantir un maximum de visibilité lorsque celui-ci est immobilisé sur la chaussée et devra transmettre sa position à travers la plate-forme DGT 3.0, afin de pouvoir prévenir le reste des conducteurs se trouvant à proximité de cette section de route.

Tout conducteur devra donc avoir à portée de main, c'est à dire dans la boîte à gants ou dans un placard de pavillon, une balise V-16 en état de fonctionnement (batterie chargée) afin de pouvoir s'en saisir et l'installer sur son véhicule sans être obligé d'en sortir.

Cette disposition vient du constat fait par par la sécurité routière espagnole lorsqu'un conducteur en panne doit installer ses deux triangles de signalisation.

Actuellement, en cas d'accident ou de panne sur autoroute ou voie rapide, il est nécessaire de circuler à pied sur la chaussée pour positionner le triangle de résignalisation à 50 mètres derrière le véhicule en panne. Parcourir 100 mètres (aller-retour depuis et jusqu’au véhicule) à pied sur la chaussée implique un risque inutile. Ce risque augmente sur les routes secondaires à double sens de circulation, étant donné qu’il est nécessaire de parcourir le double de cette distance pour placer deux triangles à 50 mètres en amont et en aval du véhicule (un piéton parcourt 200 mètres au total, en prenant en considération l'aller et le retour). En outre, si les conditions climatiques sont mauvaises, comme en cas de pluie, de grêle et/ou de vent violent, le triangle n’est pas assez stable et tombe, cessant ainsi de remplir sa fonction d’élément de signalisation. En cas de faible visibilité ou en présence de brouillard sur la chaussée, le dispositif n’est plus visible à une distance de 100 mètres, tel qu’il est exigé. Par conséquent, en raison de ces circonstances, les triangles sont fréquemment abandonnés sur la chaussée par les personnes qui, percevant un risque, décident de ne pas aller les retirer.

Les autorités précisent que ce dispositif est un élément coopératif qui implique différents acteurs avec deux fonctions principales.

Le partage d’informations : les fabricants de dispositifs de signalisation V-16 seront ceux qui partageront sur DGT 3.0 les informations relatives au véhicule immobilisé sur la chaussée.
L’utilisation d’informations : elle comprend tous les acteurs qui se serviront des informations pour les transmettre aux conducteurs, c’est-à-dire, les fabricants de véhicules, les prestataires de services de navigation, les mairies, les plates-formes de gestion des transports en commun, les flottes de véhicules munis de systèmes télématiques, les compagnies d'assurance, les applications associées à la mobilité...

Les balises qui sont d'ores et déjà disponibles dans le commerces, doivent répondre aux normes précises fixées par les autorités. Toutes ces spécifications sont à lire dans le document ci-dessous rédigé par la DGT.

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Si l'Espagne met en place ce dispositif reconnu à l'échelle européenne dès l'année prochaine, il est fort probable que la France lui emboîte rapidement de pas. Il n'est donc pas inutile d'investir dès maintenant dans un de ces systèmes, tout en conservant à bord, du moins dans un premier temps, son ou ses triangles de signalisation et ses gilets jaunes qui eux, restent obligatoire.