Un toiletteur canin sillonne les routes de l’Allier en camping-car. Ce projet vient d’une passion réalisée en 2023 assure Laurent Moissonnier : « J’ai toujours été passionné par les chiens et les animaux en général. Alors c’est pour me rapprocher de cette vocation que je me suis lancé. C'est le stage de troisième qu’a réalisé mon fils dans un salon de toilettage qui a été un déclic. »
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"Rendre service à ceux qui ne peuvent pas se déplacer"
À 53 ans, le bourbonnais n’a pas toujours travaillé auprès des animaux. « J’ai passé 30 ans dans la restauration. Je faisais des saisons dans de grands établissements, tantôt à Saint-Tropez, tantôt à Paris. Puis, j’ai eu une crêperie à Montluçon avant de passer cinq ans dans la grande distribution. Cela m’a donné envie de me mettre à mon compte », retrace-t-il. Il hésite à ce moment-là entre ouvrir un food truck et un salon de toilettage canin.
Il décide alors de lier les deux idées et de se déplacer avec un salon de toilettage sur les routes pour rendre service à ceux qui ne peuvent plus se déplacer. Après une formation à Saint-Gervais d’Auvergne, il lance son projet en tant qu’auto-entrepreneur pour les chiens, les chats et les nouveaux animaux de compagnie comme les lapins et les furets. « Certains chiens ont du mal à marcher aussi, alors se rendre auprès d’eux le facilite la vie », affirme-t-il.
Côté véhicule, il trouve en 2023 un camping-car d’occasion Rapido sur base Ducato de 2000 déjà aménagé pour une profession de toiletteur itinérant. Il est pourvu d’un réservoir d’eau claire de 200 litres, d’une chauffe-eau de 100 l, d’un réservoir d’eau grise de 100 l, d’une baignoire et d’une table électrique. « Je l’ai payé 17 000 euros et il n’avait que 70 000 km. J’ai fait quelques modifications au niveau du partage des espaces et des lumières à bord », complète l’entrepreneur basé à Montluçon, qui couvre un secteur d’une trentaine de kilomètres de rayon.
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Un camping-car presque autonome
Une fois stationné dans la cour de ses clients, Laurent Moissonnier est presque autonome, il n’a besoin que de se relier à l’électricité, en particulier pour le séchoir qui consomme trop d’énergie pour la batterie auxiliaire. Plus d’un an après le lancement de son activité, il bénéficie d’un fichier clients de près de 400 personnes. Il remarque malgré tout que le secteur du toilettage est lié à une forte saisonnalité et que les clients ne le contactent pas forcément avec une forte régularité.
S’il répercute sur le prix de son service le coût du gazole, le toiletteur itinérant affirme le camping-car permet d'offrir plus de liberté à ses clients. Il remarque également que le véhicule a changé sa vision des véhicules de loisirs : « J’ai une utilisation professionnelle de mon camping-car, mais cela m’a permis de me rendre compte que les camping-caristes sont très sympathiques et qu’il y a différentes manières de voyager à bord d’un tel véhicule. J’envisage ainsi de poursuivre mon activité jusqu’à la retraite et d’acheter un camping-car pour voyager par la suite. »
