Dans la baie du Mont Saint-Michel, face à l’archipel de Chausey, cette cité corsaire normande mérite tous les égards. Le riche passé historique s’accompagne d’une intense activité touristique et culturelle.
Cette singulière presqu’île rocheuse s’avance dans les flots, telle une sentinelle fermant la partie nord de la baie du Mont-Saint-Michel, face aux côtes bretonnes de Cancale. Fondée au temps des Vikings et des Normands, Granville (13 350 habitants) se trouve dans le sud du département de la Manche à 26 km au nord-ouest d’Avranches et à 55 km au sud-ouest de Saint-Lô. La partie la plus ancienne se trouve perchée à l’abri des remparts de la Haute Ville. On y entre par un vénérable pont-levis, où une plaque commémore la résistance courageuse et victorieuse des Granvillais, lors du siège des Chouans en 1793. Particulièrement pittoresques, les ruelles étroites sont bordées de belles bâtisses en pierres, anciennes résidences des notables, des corsaires et des amiraux. Tout en granit, l’église Notre-Dame du Cap Lihou (XVe-XVIIIe) renferme des orgues monumentaux avec 2 500 tubes et une belle collection de vitraux contemporains de l’artiste Jacques Le Chevallier.
Muraille nord, on admire au large une partie des 52 îles de Chausey, insolite quartier de Granville situé à 16 km, un archipel paradisiaque aux allures polynésiennes. Le côté sud surplombe les ports, avec le ballet de la cinquantaine de chalutiers, perpétuant le souvenir de la tradition de la grande pêche à la morue sur les bancs de Terre Neuve, qui armait encore plus d’une centaine de navires au début du XXe siècle. Aujourd’hui ce sont les crustacés et les mollusques qui sont les vedettes, avec le célèbre bulot, qui bénéficie d’un label de qualité et de fraîcheur.
À quelques mètres de l’aire de camping-cars et de l’aquarium, le sentier du Tour du Roc délivre de superbes points de vue au pied du phare, avec quelques vestiges défensifs du Mur de l’Atlantique. Un autre panorama intéressant s’obtient sur la colline d’en face, depuis le parvis de l’église Saint-Paul de style romano-byzantin.
Granville dispose de cinq plages. La plus prisée est celle du Plat-Gousset avec son plongeoir, sa piscine d’eau de mer submersible et ses 160 cabines alignées sur la digue en prolongement du casino. L’estran de sable fin qui se découvre très loin devient le paradis des pêcheurs à pied. De somptueuses villas balnéaires sont campées au sommet de la falaise, témoignages de la vogue des bains de mer apparue à la fin du XXIe siècle, dont les vertus bénéfiques sont prodiguées dans la thalassothérapie voisine.
Au bout de la promenade marine, un escalier panoramique mène au magnifique jardin Christian Dior. Certains jours on distingue les côtes de Jersey. En plus des visites guidées thématiques, des balades à pied et à vélo dans l’arrière-pays, Granville possède une station nautique 4 étoiles autour de son grand port de plaisance (1 000 places) où l’on peut pratiquer toutes les formes de glisse et de voile.
Outre son fameux carnaval, désormais inscrit à l’Unesco, on ne s’ennuie jamais à Granville, avec la déclinaison de toute une série d’événements sportifs et culturels (Tendance Live, Sorties de Bains, Nuit des Soudeurs, Grand Pardon de la Mer, Jazz en Baie, Tour du Roc à la Nage, Salon du Livre, Festival des Voiles de Travail, Toute la Mer sur un Plateau ...).
ACCUEIL & STATIONNEMENT
Sur le roc, derrière l’’aquarium, l’aire permanente comporte une quinzaine de places avec une borne de services (3 €). 9,30 € la nuit. 4, rue du Roc. Tél : 02.33.91.30.00. GPS : (N) 48° 50' 7,08'' (O) 1° 36' 34,2''.
Il existe aussi 6 places de stationnement gratuit (24 heures maximum) sur le parking du jardin animalier du Val ès Fleurs (Boulevard Louis Dior), à 500 mètres de la Mairie et du Cours Jonville.
À seulement 3,5 km au sud de de Granville la localité voisine propose 60 emplacements â côté des commerces et près de la plage. Borne de services (2,50 €). 8,50 € la nuit. Place des Loisirs. Tél : 02.33.50.06.50. GPS : (N) 48° 49' 1,524'' (O) 1° 34' 11,424''. Ouvert toute l’année sauf 13/14 juillet et avant dernier week-end de juillet.
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Nicolas Moreau-Delacquis
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