Dos-d'âne, gendarmes couchés, ralentisseurs, tapis berlinois... Peu importe le vocable utilisé, tous ces dispositifs sont utilisés par les municipalités pour casser la vitesse des véhicules qui les traversent.
On comprend que les édiles cherchent à sécuriser les chaussées des villes qu'ils administrent. Mais faut-il pour autant que les ralentisseurs installés aux abords des zones à vitesse réduite soient construits n'importe comment ? A ce propos, l'association "40 millions d'automobilistes" souligne :
que les ralentisseurs ne doivent ni constituer des obstacles dangereux pour l'usager, ni constituer une gêne excessive lorsque ce dernier respecte la vitesse autorisée !
Tout en comprenant l'utilité desdits ralentisseurs, il nous est tous arrivé de pester contre ces obstacles, souvent très hauts, parfois avec un angle d'attaque trop prononcé faisant talonner l'avant ou le porte-à-faux arrière du camping-car, avec le risque d'endommager le véhicule voire de laisser une partie du parechoc sur la chaussée.
Pour lutter contre ces dos-d'âne, que "40 millions d'automobilistes" jugent illégaux et dangereux, l'association invite les usagers de la route à l'aider à mener une action contre ces dispositifs par trop invasifs.
Pour soutenir cette action, "40 millions d'automobilistes" cherche à obtenir le soutien d'au moins 100 000 usagers de la route.
Décret et norme pas toujours respectés
Ce n'est pas la première fois que les ralentisseurs illégaux sont attaqués. Thierry Modolo, un citoyen automobiliste varois en a même fait son principal cheval de bataille par le biais de son association "Pour une Mobilité Sereine et Durable".
Il est vrai que le décret et la norme NF P98-300 Juin 1994 réglementant l'installation des ralentisseurs ne sont pas toujours respectés. Notamment en ce qui concerne la hauteur de l'obstacle qui ne doit pas dépasser 10 cm. La longueur doit être comprise entre 2,5 et 4 mètres (à 4% près) et la pente entre 7 et 10%.