Au printemps 2020, la pandémie de coronavirus a brutalement interrompu les traversées en ferry entre les ports d'Algésiras, Tarifa, Tanger Med et Ceuta contraignant alors les camping-caristes qui séjournaient au Royaume chérifien à y rester un peu plus longtemps que prévu. Voir nos articles ICI, et LA.
Depuis deux ans, les frontières entre les deux pays étaient fermées pour tenter d'endiguer la propagation de la Covid-19, mais aussi parce l'Espagne et le Maroc se chamaillaient sur le plan diplomatique au sujet de l'autonomie du Sahara.
Depuis quelques semaines, les relations entre les autorités espagnoles et marocaines se sont réchauffées, le président Pedro Sanchez ayant adressé une lettre au roi Mohammed VI dans laquelle il a exprimé le soutien de l’Espagne au plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc, qu’elle considère comme la solution « la plus réaliste et crédible » au conflit.
Reprise le 7 avril
A la suite de ce courrier, bien accueilli par les autorités marocaines, José Manuel Albares, le ministre espagnol en charge des affaires étrangères, doit se rendre au Maroc dans les jours à venir pour préparer la visite de Pedro Sanchez au royaume début avril.
Le dégel des relations entre le Maroc et l'Espagne provoque surtout la réouverture de la frontière maritime entre ces deux nations. Un premier ferry quittera donc la péninsule ibérique à destination de Tanger le 7 avril. Cette première traversée sera suivie de nouvelles rotations, notamment pour organiser la grande opération Marhaba 2022 qui permet aux ressortissants marocains travaillant en Europe de passer les vacances d’été sur le royaume en passant par les ports espagnols.
Cette opération avait été annulée ces deux dernières années. Les Marocains et les camping-caristes français qui souhaitaient se rendre au Maroc devaient alors emprunter les lignes au départ de Sète ou de Gênes en Italie.
Avec la réouverture de la frontière maritime hispano-marocaine, c'est aussi un large pan des économies locales et nationales qui va pouvoir reprendre des couleurs. Cette grande bouffée d'air frais profitera aux compagnies maritimes et aux installations portuaires plus ou moins plongées dans le coma pendant deux ans.
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