Selon Le Parisien, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a chargé des experts de trouver des moyens pour financer l’entretien du réseau routier. En effet, l’état du réseau routier français se dégrade. Un constat que fait aussi Hervé Maurey, sénateur UDI et également désigné par la ministre pour travailler sur le sujet. « Notre réseau routier est en danger. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard », s’inquiète-t-il auprès du quotidien Le Parisien. Il en va de même pour Pierre Calvin, président de l’USIRF (Union syndicale de l’industrie routière française). Selon lui, « Il ne faudrait pas avoir un hiver trop froid cette année. Avec le gel, l'état actuel des couches supérieures des routes pourrait provoquer de gros problèmes ! »
L’idée serait donc de créer une vignette pour tous les usagers afin de financer la réparation des routes. Pour remettre le réseau en état, cette vignette devrait coûter entre 75 et 125 € par véhicule, afin de récolter annuellement plus de 3 milliards d’euros. « Les trains payent une redevance à SNCF Réseau pour l'usure des rails, mais les véhicules légers passent et repassent sur les routes sans rien verser », justifie le sénateur. De la pluie et des passages répétés résultent nids-de-poule et perte d’adhérence. Mais il y a surtout un désengagement de l’Etat, des régions, départements et communes. Le Parisien indique que les industriels de la route déplorent depuis 5 ans, d’une baisse de 30 % de leur activité liée aux contrats publics.
Ainsi, pour trouver les moyens de remettre le réseau routier national, l’Etat irait chercher l’argent qu’il n’a pas, auprès des automobilistes par le biais d’une vignette. Pourtant, le ministère des Transports a démenti auprès de FranceInfo, affirmant qu’il n’a « jamais été envisagé d'instaurer une vignette sur les automobilistes ». Mais d’autres mesures seraient étudiées telle qu’une taxe sur l’essence ou encore une facturation au kilomètre. Les propositions des experts mandatés par le ministère, seront officiellement publiées d’ici le mois de janvier 2018.