Votée par l’Assemblée corse, approuvée par la Commission des finances mais rejetée par l’Assemblée Nationale ! L’écotaxe sur les camping-cars se rendant sur l’île n’aboutira finalement pas. Ce projet, défendu par les députés corses, se voulait préventif, « afin de combattre les stationnements sauvages dans les espaces naturels » et « de sortir de cette surfréquentation estivale », expliquait le député nationaliste de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva. Comme la Rédaction vous l’expliquait dans de précédents articles, cette écotaxe devait être remboursable aux camping-caristes qui effectuaient leurs nuitées dans des campings.
Seulement, cet amendement a été jugé inégalitaire. Pas uniquement contre les camping-caristes mais plutôt pour les différences de traitement entre les régions de France. En effet, « il y a d'autres littoraux fragiles. Faudrait-il qu'on surtaxe toutes nos côtes ? », comme l’a souligné Cendra Motin (LREM), ou encore Charles de Courson (UDI) qui parle d’une « rupture d'égalité des territoires ».
Et si le camping sauvage est interdit en Corse, ce n’est pas une raison pour Gérald Darmanin, le ministre des comptes publics, de pénaliser tous les campeurs. « On ne va pas régler par une taxe », une question « d'interdiction », a-t-il reproché en séance.