Aux oreilles des fourgonistes les plus anciens, le nom de Miramar résonne comme un brin de nostalgie. Ce modèle signé Campérêve, connut en effet son heure de gloire dans les années 1990, à une époque où la marque n’était pas encore tombée sous le giron du groupe Rapido. Depuis l’année dernière, le Miramar a refait son entrée au catalogue. La base n’est plus, comme à l’époque, signée Renault, mais Ford. Il demeure donc une exception puisque les autres fourgons Campérêve sont aménagés avec des utilitaires Stellantis.
Avouons d’emblée que le Ford Transit employé, livré d’office avec la motorisation de 170 ch et la boîte automatique, est loin d’être le plus désagréable de la bande, tant pour la conduite que le confort. Mais c’est aussi par sa hauteur qu’il se démarque avec 2,84 m sous la toise en version H1. C’est presque autant qu’un Fiat Ducato ou un Peugeot Boxer dans leurs déclinaisons H3 (2,88 m) alors que sa largeur est inférieure.
Outre l’esthétique inhabituelle générée par ces proportions, la sensation d’espace à bord est des plus agréables : combinaison de la cabine ouverte et du skyroof (une exclusivité Campérêve et Dreamer sur le porteur germano-américain). Accessoirement, ce toit dôme, disponible en option, joue un rôle essentiel sur la plastique du véhicule, l’allégeant quelque peu en réduisant le côté hydrocéphale propre aux cabines de grande hauteur.
L’ambiance mêlant mobilier Natural (bois blond et bandeaux blanc laqué) et sellerie claire Arizona (en TEP, tissu enduit polyamide) crée un cocon lumineux et chaleureux, toujours avec cette grande hauteur sous pavillon. Les grands apprécieront. En jetant un œil au plan de masse, on serait tenté de se dire qu’il n’y a rien de nouveau. Ce serait oublier que le véhicule a en lui quelques gènes de feu Magellan 641, dévoilé en 2021 et qui n’a vécu que le temps d’une collection. De ce dernier, il a récupéré la modularité singulière de l’ensemble soute/chambre. Les sommiers à lattes, de type peigne, coulissent l’un d’un l’autre. En empilant les deux matelas, ou en en remisant un, il est alors possible de dégager le volume arrière. Un à deux vélos peuvent ainsi entrer transversalement. Le plancher recouvert d’une tôle grain de riz ne craint rien. Cette soute est complétée par un tiroir positionné entre les coffres abritant les réservoirs d’eau et l’installation électriques.
Modularité et extensions.
De la modularité, on en trouve aussi dans la salle d’eau où a été adopté le système de la paroi pivotante : douche d’un côté, vasque, robinet et miroir de l’autre. Ce poste est bien réussi esthétiquement, avec ses parois blanches rehaussées de quelques touches foncées (intérieur des niches de rangement, plan de vasque…) L’ensemble se clôt avec un store à lamelles, moins encombrant qu’une porte.
La hauteur intérieure, encore elle, permet de disposer de placards de pavillon particulièrement spacieux, tant dans la partie jour que dans la chambre. Le lit est implanté assez haut, mais facilement accessible par une marche escamotable intégrée dans la cloison de la soute.
Les plus grands pourront pester contre la longueur du lit transversal de seulement 190 cm (140 cm largeur) en raison de la largeur du Transit moins importante que celle des fourgons Stellantis (Ducato, Boxer…). Consciente du problème, Campérêve a développé cette année des extensions de carrosserie, disponibles en option (1 400 €) pour porter à 202 cm le développé du coutil, mais pas sur toute sa largeur. En fait, un seul dormeur en profitera véritablement.
Autre nouveauté de l’année, l’éligibilité du Miramar à la version Trail du Ford Transit (+ 7 000 €, extensions de carrosserie et couchage de 202 cm compris). Cette déclinaison baroudeuse comprend, outre une présentation spécifique (calandre, protections latérales noires, coloris bleu Azur, jantes alliage…), un différentiel à glissement limité améliorant la motricité sur terrain gras.
Le Miramar, hors options (dont le pack Confort+ avec moustiquaire, caméra de recul, assistance de fermeture de porte coulissante, climatisation manuelle, multimédia, boucliers peints…), s’affiche à un très honnête prix de 67 700 €.
L'AVIS DE CC MAG :
Les points positifs : Belle modularité de la chambre mais aussi de la salle d'eau // Hauteur intérieure confortable // 170 et boîte auto
Les points négatifs : Option extensions n'offrant qu'une vraie place de 202 cm // Pack Confort obligatoire mais en option
Retrouvez ce fourgon aménagé en vidéo :
