« En camping-car » publié au Seuil est un des romans événement de la rentrée littéraire 2018. Son auteur est l’historien Ivan Jablonka qui reçut le prestigieux prix Medicis en 2016 pour son livre « laëtitia ou la fin des hommes. »
Dans les années 80, Ivan Jablonka part chaque été en vacances avec ses parents à bord d’un Combi Volkswagen. Il exprime l’immense sentiment de liberté qu’il vivait alors. Dans une interview accordée à Ali Baddou sur France Inter (à écouter ci-dessous), l’auteur raconte : cette période fut « sans doute le moment de mon enfance où j’ai été le plus heureux, le plus libre… ».
« On vivait ensemble, avec un sentiment de resserrement : Nous les gosses, on était libres, on pouvait se baigner à la plage à 8h du matin ou 8h du soir. » poursuit-il.
Ivan Jablonka raconte ses vacances familiales en combi Wolkswagen : "Sans doute le moment de mon enfance où j'ai été le plus heureux, le plus libre"Ce sentiment de liberté était aussi recherché par les parents de l’historien. Enfants de déportés juifs, ayant vécu les horreurs de la seconde guerre mondiale, ils voulaient que leurs enfants profitent pleinement des bonheurs de la vie. Notre père nous engueulait en disant : « Soyez heureux ! » « Il fallait être heureux parce que nos ancêtres ne l’avaient pas été. »
« En camping-car » est donc une ode au bonheur, celui d’être libre, de pouvoir aller n’importe où, n’importe quand, sans obstacle. C’est aussi une forme de catharsis qui permet à l’auteur de revenir sur des événements tragiques (la déportation de ses grands-parents) en nous contant des moments joyeux.