Vers une privatisation des nationales et autoroutes gratuites ?

Mauvaise nouvelle pour les camping-cars qui empruntent les Routes Nationales et les Autoroutes gratuites. Selon une note interne de l’ASFA, que la cellule investigation de Radio France s'est procurée, les sociétés d’autoroutes s’intéressent au réseau routier national non concédé. Cette note propose de prendre en charge une partie de ce réseau et de le transformer en autoroutes... payantes, évidemment !

  • Les portions des routes nationales à 4 voies vont-elles devenir payantes pour en assurer l'entretien ?

Les routes nationales à quatre voies gratuites vont-elles devenir payantes après avoir été transformées en autoroutes ? C’est ce que laisse supposer une note interne de l’ASFA que France Info s’est procurée.

Par manque d’argent, le réseau secondaire se dégrade. Une des façons d’en améliorer son état serait donc de concéder les portions à quatre voies aux sociétés d’autoroutes qui se disent « intéressées par l’idée d’élargir le champ de leurs concessions », a confirmé Hervey Maurey, sénateur centriste.

Arnaud Hary, président de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA) explique, quant à lui, vouloir « répondre au défi des nouvelles mobilités, en modernisant l’accès aux grandes métropoles et en aménageant les sections des autoroutes non concédées… afin de les remettre à niveau ».

Selon les informations de la cellule investigation de Radio France, les sociétés d’autoroutes s’intéresseraient aux 10 000 km du réseau routier national. La note interne de l’ASFA, datée du 17 avril 2014, que se sont procuré les journalistes de Radio France, indique que « le modèle vertueux des concessions pourrait s’élargir à l’ensemble du réseau routier national, dans sa configuration resserrée aux seuls grands itinéraires… Il semble pertinent… de s’appuyer sur ce modèle pour continuer à développer et moderniser les infrastructures routières indispensables à la mobilité durable et au développement économique de notre pays, tout en contribuant de façon positive à la relance économique. Cela peut – et même doit – se faire sans peser sur les finances publiques, comme le permet les vertus de ce modèle “made in France”. Le transfert de tout ou partie du réseau routier national est de nature à provoquer un choc budgétaire très significatif, soulageant le budget de l’État et pérennisant les capacités d’entretien du réseau. »

En clair, cela signifie que les portions d’autoroutes et de Nationales à 4 voies actuellement gratuites, pourraient, si l’État répond favorablement à la demande de l’ASFA, devenir payantes à plus ou moins long terme. Mauvaise nouvelle pour notre portefeuille.

 

 

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