La mésaventure de ce retraité nous est rapportée par nos confrères de La Dépêche. A 64 ans, Francis Cazabat vit dans son camping-car à l’année. Depuis 2008, cet ancien agent de la SNCF perçoit mensuellement 1534,57 € de retraite. Mais début novembre, il s’aperçoit que sa pension ne lui a pas été versé. « J’ai rapidement appelé la caisse de prévoyance et de retraite […]. Ils m’ont dit que je ne pouvais pas recevoir ma retraite sur une poste restante », se confie-t-il à La Dépêche. En effet, pour pouvoir profiter librement de son camping-car, Francis loue auprès de la Poste une boite aux lettres. Un service qui lui coûte « 26,50 € pour 3 mois et 80 centimes en plus par lettre récupérée », indique-t-il. Pourtant, cela fait plus de 2 ans que le retraité utilise une poste restante, d’autant que selon des mails échangés avec Francis, « le ministère des Affaires sociales en a même confirmé la légalité ».
Pour résoudre son problème, la camping-cariste multiplie les rendez-vous entre assistantes de la caisse de retraite, délégué du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail)), député mais aussi défenseur du droit. Sans succès, au point de menacer de faire une grève de la faim. « C’est le seul moyen de me faire entendre », se désole le retraité.
Fort heureusement, sa caisse de retraite a affirmé à La Dépêche avoir effectué un virement sur son compte bancaire. Une bonne nouvelle pour l’ancien agent de la SNCF qui avait avoué combien sa pension lui était nécessaire. « J’ai besoin de cette retraite pour manger, pour mettre du gazole dans mon camping-car sans lequel je ne peux pas mettre le chauffage. J’ai payé mes cotisations, je suis en droit de recevoir ma retraite », avait-il confié.